La République populaire estime que si elle prend le contrôle de Taïwan, ce sera une réunification. Mais l’unité des deux rives du détroit de Formose n’a été qu’une brève parenthèse dans la longue histoire de l’île…
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Jean-Luc Maurer, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)
Taïwan, qui n’a en réalité que très peu appartenu à la Chine continentale dans son histoire, représente un contre-modèle démocratique que la République populaire de Chine veut absolument effacer.
Des soldats de l’armée taïwanaise lors d’un exercice de tir réel anti-débarquement dans le sud de Taïwan, le 9 août 2022.
Sam Yeh/AFP
La récente montée des tensions entre la Chine et le duo américano-taïwanais contraint Washington à repenser sa stratégie régionale, qui vise à maintenir un équilibre de plus en plus précaire…
Comme le montrent ces unes photographiées à Taipei le 25 février 2022, les Taiwanais suivent avec la plus grande attention l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui leur fait redouter une attaque similaire contre leur île par la Chine.
Sam Yeh/AFP
La résistance acharnée que l’Ukraine oppose à la Russie pourrait ne pas suffire à dissuader la République populaire de Chine de chercher à récupérer Taïwan par la force.
Vladimir Poutine et Xi Jinping à Pékin le 4 février 2022. Ce fut le dernier déplacement en date du président russe à l’étranger.
Alexei Druzhinin/AFP
Les discours russe et chinois sur l’Ukraine et Taïwan ont beaucoup en commun, aussi bien sur les plans identitaire et stratégique qu’au niveau politique.
Des écoliers posent leurs mains sur le drapeau du Parti communiste lors d’un cours sur l’histoire du Parti dans une école de Lianyungang, juin 2020.
STR/AFP
Isabelle Attané, Ined (Institut national d'études démographiques)
Après avoir longtemps cherché à limiter les naissances, le gouvernement chinois les encourage aujourd’hui avec sa nouvelle « politique de trois enfants » adoptée en 2021.
Le président Joe Biden a un entretien virtuel avec le président chinois Xi Jinping depuis la salle Roosevelt de la Maison Blanche à Washington, le 15 novembre 2021.
(AP Photo/Susan Walsh)
Après un mois de guerre en Ukraine, la Chine n’a toujours pas annoncé ses couleurs. Une intervention diplomatique de Pékin dans le conflit pourrait atténuer les tensions avec les États-Unis.
Le président chinois Xi Jinping et le président russe Vladimir Poutine posent pour une photo avant leurs entretiens à Pékin, en Chine, le 4 février 2022, durant les Jeux olympiques d'hiver.
(Alexei Druzhinin, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP)
La politique d’ambiguïté stratégique de la Chine pourrait lui permettre d’agir comme médiateur du conflit à un moment opportun, tout en favorisant ses objectifs géostratégiques à long terme.
Sans renier sa proximité avec Moscou, Xi Jinping a opté pour une posture précautionneuse en attendant l’issue de la guerre russe en Ukraine.
Mikhail Metzel/Sputnik/AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Soutien international affirmé de Vladimir Poutine, Xi Jinping reste prudent quant à la position à adopter vis-à-vis de la guerre déclenchée par le Kremlin en Ukraine.
Xi Jinping et Recep Tayyip Erdogan à Pékin le 2 juillet 2019.
Wang Zhao/AFP
L’organisation d’un événement planétaire comme les JO d’hiver est l’occasion pour le pouvoir de réaffirmer sa détermination et sa capacité à conduire la population sur la voie du « Rêve chinois ».
Dans le métro de Pékin, le 23 août 2021. De plus en plus de Chinois rejettent le modèle à la fois stakhanoviste et consumériste promu par le Parti communiste.
Noel Celis/AFP
La Chine est incontestablement une dictature. Pour autant, elle n’est pas un totalitarisme, comme le montre le rejet, par une parie de la jeunesse, du consumérisme que promeut le Parti.
Thomas Bach, le président du CIO, en compagnie du leader chinois, Xi Jinping.
Zhang Ling/Xinhua/AP
L’empire du Milieu construit aujourd’hui son influence en défendant un environnement international favorable aux régimes plus répressifs que les démocraties occidentales.
Le roi de Jordanie Abdallah II reçu par le président chinois Xi Jinping à Pékin, le 9 septembre 2015.
Lintao Zhang/AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) e Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris (ICP)
Allié proche des États-Unis depuis des décennies et acteur majeur du Moyen-Orient, la Jordanie entretient pourtant d’importants liens avec la Chine.
Tsai Ing-wen, la présidente taïwanaise, durant une cérémonie tenue le 18 novembre 2021 à l’occasion de la mise en service d’une version améliorée du F-16 américain à la base militaire de Chiayi, dans le sud de l’île.
Sam Yeh/AFP
Chloé Froissart, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Xi Jinping a fait adopter au Parti communiste chinois une résolution exceptionnelle qui vise à réécrire le roman national du pays, pour faire de lui l’homme providentiel de la Chine d’aujourd’hui.
L'emprise du pouvoir chinois lui a permis de faire face à la pandémie, promouvant un modèle à l'opposé des valeurs occidentales.
Hector Retamal/AFP
Conversation avec Christophe Gaudin sur les relations entre la Chine et les États-Unis dans le contexte de la crise du Covid-19.
Cérémonie d’inauguration du projet Yanbu Aramco Sinopec Refining Company (YASREF), le 20 janvier 2016 à Riyad. Cette raffinerie en joint-venture constitue un symbole de l’approfondissement de l’implication croissante de Pékin au Moyen-Orient.
Fayez Nureldine/AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) e Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris (ICP)
Devenus en quelques années des partenaires énergétiques majeurs, la Chine et l’Arabie saoudite pourraient élargir leur alliance à de nombreux autres domaines d’ici quelques années.
Une équipe antiterroriste chinoise pendant un exercice à Wuhan, le 12 septembre 2009.
AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) e Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris (ICP)
Pour Pékin, la « guerre contre le terrorisme » lancée par Washington après le 11 Septembre a été l’occasion de s’imposer comme un acteur sécuritaire et diplomatique alternatif pour l’Asie centrale.
Le premier ministre Justin Trudeau rencontre le président chinois Xi Jinping à la Maison des hôtes d’État de Diaoyutai, à Beijing, en décembre 2017.
La Presse canadienne/Sean Kilpatrick
Le Canada brille par son absence dans le nouveau pacte de sécurité signé par les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie sur la Chine. Est-il temps pour le Canada de s’inspirer de l’Australie ?
Spécialiste des questions chinoises et asiatiques, chercheur associé à la Harvard Kennedy School et au John K. Fairbank Center for Chinese Studies à Harvard, Fellow-in-residence, Paris Seine Initiative (Institute of Advanced Studies), professeur invité, ESSEC
Professeur, chercheur au laboratoire AGORA et au Collège d’Études mondiales (FMSH, Paris), « visiting scholar » à l’Université de Harvard, CY Cergy Paris Université