Une étude mondiale classe la France en troisième position derrière la Suède et la Finlande. Des marges de manœuvre pour faire encore mieux existent, notamment en matière d’achats responsables.
Nous portons tous des jugements moraux lorsque nous constatons qu’une organisation prêche mais n’agit pas…
Pixahive
Une trop faible implication des équipes en charge de déployer les politiques de durabilité risque de faire naître un scepticisme quant aux intentions réelles de leurs employeurs.
Facebook s’est récemment doté d’une « cour suprême » composée de personnalités politiques ou du monde des ONG pour contrôler les politiques internes de l’entreprise.
Shutterstock
Les formes de gouvernance qui affichent des missions au-delà de l’objectif de maximisation du profit ou celles qui instaurent une « cour suprême » manquent encore de maturité.
Les cloîtres abritent aussi des activités lucratives dont les ouvriers ne manquent pas de questionner la finalité.
Les principes de l’entreprise responsable se trouvent depuis des siècles au cœur du fonctionnement des communautés contemplatives dans leurs activités commerciales.
Les multinationales sont parfois les mieux placées pour discuter avec les gouvernements hostiles.
Les grandes entreprises ont les moyens d’être vectrices de progrès dans des pays aux lois hostiles et peuvent s’appuyer sur des arguments solides. D’autant que cela ne dessert pas leurs intérêts.
La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili en conférence de presse le 10 février 2021 après avoir présenté en Conseil des ministres le projet de loi climat.
Ludovic Marin / AFP
Les critères sociaux et environnementaux sont toujours soumis aux impératifs de non-distorsion de la concurrence et de « bonne gestion » des deniers publics.
Les limites du dispositif introduit par la loi Pacte ont de quoi faire hésiter les dirigeants des entreprises quant à l’adoption du nouveau statut.
Des blocages relatifs aux investissements et aux évolutions organisationnelles nécessaires, mais aussi au comportement du consommateur, freinent l’adoption du label prévu par la loi Pacte.
Vendre des yaourts, des assurances ou du papier toilette reste intrinsèquement utile, avec ou sans « raison d’être ».
Le statut apparu avec la loi Pacte donnerait aux entreprises un rôle politique qu’elles ne devraient pas avoir, leur vocation sociale étant avant tout de réaliser des profits… et de payer des impôts !
On dénombre aujourd'hui une quarantaine d’agences de notation extra-financière dans le monde.
Tumisu / Pixabay
Souad Lajili Jarjir, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC); Aya Nasreddine, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières, and Marc Desban, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
Une étude montre que les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) influent sur la rentabilité des titres, ce qui corrobore l’hypothèse d’un changement de paradigme en finance.
En 2020, Danone devient la première société cotée à adopter le statut d’entreprise « à mission ».
Denis Charlet / AFP
Ce statut devait permettre au géant alimentaire de mieux se protéger d’une éventuelle OPA. Une stratégie qui semble s’être retournée contre Emmanuel Faber, récemment évincé de la présidence.
Les entreprises des pays scandinaves, comme le Danemark, affichent aujourd’hui les meilleures performances sociales et environnementales.
Pixabay
Une recherche montre que, globalement, un cadre législatif et institutionnel favorisant la performance sociale et environnementale influence positivement les entreprises. Mais des exceptions existent.
Le siège de Schneider Electric et son PDG Jean-Pascal Tricoire. L’entreprise a annoncé en novembre 2020 l’émission de sa première obligation durable à échéance 2026.
Miguel Medina / AFP
L’obligation liée au développement durable vient compléter la panoplie d’outils de financement destinés à inciter les entreprises à agir de façon plus responsable.
Afin d’aller plus loin dans l’affirmation de ses engagements en termes de RSE, la MAIF a acquis le statut de société à mission.
Vincent NGuyen / MAIF
Adopter le statut prévu dans la loi Pacte de 2019 renforce la performance globale des organisations affichant depuis longtemps leurs engagements sociaux et environnementaux. Trois cas l’illustrent.
Une vidéo de la campagne Duodays datant de 2018 présente le double témoignage d’un salarié en Établissement et service d’aide par le travail (ESAT) et du manager qui l’a accueilli.
Capture d'écran Dailymotion
Les films institutionnels insistent sur la rentabilité économique des politiques d’emploi de personnes en situation de handicap. Mais peut-on convaincre sans émouvoir ?
Les manifestations de 2019 montrent à quel point les modes de fonctionnement dans l’entreprise participent à l’éducation du citoyen et à sa demande de démocratie.
AFP
La situation en Algérie montre à quel point les modes de fonctionnement dans l’entreprise participent à l’éducation du citoyen et à sa demande de démocratie.
Une récente enquête conduite auprès de 1000 entreprises du secteur de la chimie met en lumière les freins et les leviers présents dans les initiatives d’économie circulaire.
Les entreprises qui laissent les employés prendre les décisions à la place des dirigeants prouvent que l’on peut allier plus de liberté et plus de performance.
Pickpic
Une série d’entretiens montre que les dirigeants qui autonomisent leurs équipes sont davantage enclins à placer la mission de l’organisation au cœur de leurs décisions.
Google : « Restez chez vous, sauvez des vies » (4 avril 2020).
https://www.google.com/doodles/stay-home-save-lives
L’engagement vers des modèles plus responsables contribue notamment à une meilleure réputation des établissements et à une réduction du risque d’insolvabilité.
Professeur d'économie et de management, Directeur de la Recherche de l’IRIMA, Membre de la Chaire Mindfulness, Bien-Etre au travail et Paix Economique, Grenoble École de Management (GEM)
Chercheur associé au Laboratoire d’économie dyonisien et à l’Institut de Recherche en Gestion, Université Paris-Est, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)