David Puaud, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Les faits divers regorgent de « monstres » mais peu sont analysés à travers un ensemble de facteurs sociaux, politiques et historiques permettant de mieux comprendre leur passage à l’acte.
Fatima Khemilat, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
Enjeu de la colonisation avant de devenir une question « nationale », la gestion du culte musulman est devenue un casse-tête pour les autorités qui multiplient les propositions.
On assiste à un véritable retournement du macronisme : construit en 2016 contre les oligarchies partisanes sur la base de réseaux militants, il produit une série de réformes peu ou pas négociées.
La coïncidence des printemps étudiants de Varsovie et de Prague, puis de Paris, Berlin et Rome, et après New York et Berkeley, n’est pas purement fortuite.
Cette victoire, qui résulte d’une campagne sans relief et d’une opposition divisée, laisse ouvertes de nombreuses questions sur l’évolution du pays à horizon 2024 et sur la succession de Poutine.
Françoise Daucé, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Il ne faut pas se laisser abuser par le caractère formel de l’élection. Ce qui se joue est ailleurs, dans les espaces critiques qui se reconfigurent en réponse à l’ordre public imposé par le Kremlin.
Les rapports sociaux ont profondément évolué dans un sens négatif pour les syndicats. Alors que ces derniers mobilisent face à la réforme annoncée de la SNCF, y a-t-il péril en la demeure ?
Les événements de Mai 68 et les élections de juin ne se résument pas à des débordements étudiants et à des grèves qui seraient subitement apparus à Paris.
Mai 68 ne fut pas un mouvement politique mais un de ces mouvements culturels qui montrent que l’imaginaire, l’art, les représentations sont aussi importants que les actes proprement politiques.
L’évolution du FPÖ montre qu’il existe des constantes idéologiques au sein de ce mouvement et les dérapages de certains de ses membres ne sont pas des simples « fait divers ».
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Mai 68 a incarné des aspirations très profondes, portées surtout par la jeunesse étudiante, mais le mouvement a aussi débordé en France sur une partie de la jeunesse ouvrière et lycéenne.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le Mai français est ce moment historique si singulier, où un acteur naissant d’une ère nouvelle, post-industrielle – le mouvement étudiant – surgit, juvénile, dans l’espace public.
Après le temps des reproches adressés aux directions syndicales par le député de la France insoumise, ce dernier
prône désormais un rapprochement au nom de la nécessaire unité populaire.
S’il y a urgence à réformer la SNCF par ordonnance, c’est bien au regard de l’agenda politique d’un Président désireux de réhabiliter la puissance publique au plus vite.
À l’occasion de la Journée internationale des femmes et au-delà du mouvement #MeToo, il est crucial de rappeler qu’une majeure partie des violences faites aux femmes sont causées par leurs conjoints.
Lionel Maurel, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Les déboires de la société Gobee révèlent la difficulté à faire émerger des biens communs dans les espaces urbains tels qu’ils sont gérés par la puissance publique ou investis par le marché.
Les rapports entre les deux formations de la coalition gouvernementale risquent d’être plus conflictuels que dans le passé parce que le SPD, affaibli, cherchera à s’affirmer contre la CDU-CSU.