Au-delà du chaos et du choc des ambitions qui marquent toute campagne présidentielle, on voit de plus en plus clairement que la géométrie de l’espace politique française n’est plus stable.
François Fillon (ici en 2014) a réussi à imposer ses thèmes dans le débat.
Fondapol/Flickr
Modifier la réalité telle qu’elle est perçue, est prioritairement affaire de discours : François Fillon l’a bien compris, et son succès à la primaire s’explique aussi par cette prise de conscience.
Discret mais bien présent, le FN à quelques mois de la présidentielle.
Blandine Le Cain/Flickr
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Il est impossible de faire la moindre prédiction politique. Mais dans cette liquidité moderne proche de l’état gazeux, il y a des grumeaux : des corps un peu plus solides que d’autres, tel le FN.
En 2012, François Fillon avait cumulé les fonctions de Premier ministre et de ministre de l’Écologie suite au départ de Nathalie Kosciusko-Morizet.
Philippe Lopez/AFP
Le candidat du parti Les Républicains pour la présidentielle affiche un programme environnemental en lien étroit avec sa stratégie de relance économique.
François Fillon, le 27 novembre 2016, au soir de sa consécration aux primaires.
Thomas Samson / AFP
François Hollande est pris entre sa faim de défendre son bilan et sa soif d’être légitimé par ses amis. Pour échapper à cette inertie, il peut sortir du jeu, ou se présenter en dehors de la primaire.
Dans un bureau de vote à Rennes, le 27 novembre 2016.
Damien Meyer/ AFP
Il ne faut pas parer les sondages de vertus miraculeuses. Les études quantitatives n’ont pour but que d’évaluer une opinion, une intention, une action à un moment donné, avec une marge d’erreur.
Au-delà des convergences entre Alain Juppé et François Fillon, le débat du 24 novembre a révélé deux projets politiques différents au sein d’un même « paradigme » libéral.
François Fillon à Chassieux, le 22 novembre 2016.
Jean-Philippe Ksiazek/AFP
L’élection présidentielle de 2017 va se dérouler sur la base de mouvements tectoniques des valeurs qui conduisent vers un peu plus de libéralisme économique et surtout moins de libéralisme culturel.
A Viry-Châtillon, le 22 novembre 2016.
Thomas Samson/AFP
Nul doute que si François Hollande offre aux électeurs de mettre sa tête sur le billot de la primaire, certains viendront faire tomber le couperet avec la même délectation que pour Nicolas Sarkozy.
Les finalistes de la primaire de la droite et du centre.
Christophe Archambault/AFP
Après l’avoir adoubé dans les sondages, sa candidature garantissant l’éjection de François Hollande de l’Élysée, une partie importante de l’électorat de droite lui a retiré le tapis sous les pieds.
Professeur en Information-Communication à l’Institut Français de presse (Université Paris 2 Panthéon-Assas), Auteurs fondateurs The Conversation France