À l'heure où les effets du dérèglement climatique n'ont jamais été aussi prégnants, le climatoscepticisme prospère. Comment expliquer cet apparent paradoxe ?
Le facteur âge ne joue pas toujours dans la direction que l’on imagine spontanément pour expliquer les comportements environnementaux. Ce n’est d’ailleurs souvent pas la variable la plus puissante.
Il n’existe pas d’institution scientifique publique autonome dans le débat politique. Quelles en sont les conséquences, en contexte de pandémie et de changements climatiques ?
Sylvie Ollitrault, École des hautes études en santé publique (EHESP)
Des plateaux du Larzac jusqu’à Ste-Soline, la désobéissance civile climatique a dû se réinventer face à un contexte paradoxal mêlant la reconnaissance de l’urgence et l’accroissement de la répression.
Djamila Mones, Université du Québec à Montréal (UQAM)
Articulé aux questions pétrolières, porté par des politiques comme les lobbys extractivistes, le pétropopulisme associe le pétrole canadien au « bien », voire au « bien commun ».
Katja Doose, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)
Le changement climatique, amplement étudié en Russie depuis l’époque soviétique, y est souvent perçu de façon positive, car le réchauffement semble favoriser les intérêts économiques du pays…
En dépit du climatoscepticisme de la présidence Trump, l’armée américaine cherche à s’adapter au changement climatique – un phénomène qu’elle alimente elle-même par son immense demande en carburant.
Du courage et de la préparation, voici ce qui aura manqué au premier ministre Scott Morrison pour répondre au défi des incendies hors norme qui ravagent l’Australie depuis des mois.
Lutte contre le danger venu du froid pour eux, venant du chaud pour nous. Entre la série et notre réalité, les enjeux se croisent : ouvrir ou fermer les yeux, s’unir ou non, agir ou retarder l’action.
Les journées de la science ouverte, en ce moment à Paris, mobilisent acteurs publics et scientifiques. Il faut faire plus. L’université, lieu de savoir, doit largement s’ouvrir à la science citoyenne.
Si l’impact de la viande sur le réchauffement climatique est souvent remis en cause, réduire notre consommation est pourtant essentiel à la baisse des émissions de gaz à effet de serre.
Lors des midterms du 4 novembre, les candidats ont dû tenir compte de l'inquiétude grandissante de nombre d'électeurs, au-delà des clivages partisans, à propos du dérèglement climatique.
Reconnue aux États-Unis, la « fiction climatique » reste encore discrète en France. Passer par le récit semble pourtant efficace pour éveiller les consciences aux dangers climatiques.
Les convictions personnelles influent sur notre perception des questions scientifiques. En fonction des cas, elles peuvent entraîner l’acceptation ou le rejet du consensus scientifique.
Professeur, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), membre de l’Institut Universitaire de France, auteur contributif d’un chapitre des deux derniers rapports du GIEC, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Professeur de psychologie sociale, membre honoraire de l’Institut universitaire de France (IUF), directeur de la MSH Alpes (CNRS/UGA), Université Grenoble Alpes (UGA)