Laisser les entreprises coopérer peut leur permettre d’innover davantage pour le climat mais aussi de s’entendre pour réduire ou retarder leurs efforts de R&D : comment faire alors ?
Anna Creti, Université Paris Dauphine – PSL; Aliénor Cameron, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières, and Marc Baudry, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières peut-il faire en sorte que les entreprises ne choisissent pas d’aller polluer ailleurs qu’en Europe où le prix du carbone est en forte hausse ?
Pour viser la neutralité climatique, il faut simultanément sortir des énergies fossiles et investir dans la biodiversité pour protéger les puits de carbone et réduire les émissions agricoles.
Sur une période de 15 ans, il est possible de réduire les émissions de gaz à effet de serre liés au transport public urbain de 22 %, tout en augmentant le bien-être des populations locales.
Une étude récente montre que l'effet à court terme sur les achats de véhicules d'une augmentation, conjoncturelle ou fiscale, des prix du carburant reste limité.
Dans leur essai « Homo sapiens dans la cité », Coralie Chevallier et Mathieu Perona offrent un panorama des politiques publiques qui intègrent les biais de la rationalité humaine.
La décision d’inclure le nucléaire et le gaz naturel dans la liste des activités économiques ayant un impact favorable sur l’environnement divise au sein de l’Union européenne.
Le projet de mécanisme d’ajustement carbone à la frontière (MACF) pourrait inciter des entreprises européennes à produire là où les normes environnementales sont moins contraignantes.
OMC, OCDE… Au-delà des textes européens, la France est engagée dans un certain nombre de cadres juridiques internationaux dont elle a co-produit les standards.
La conjoncture post-Covid, le fonctionnement des marchés, la nécessaire décarbonation de l’économie mondiale : autant de facteurs qui expliquent les effets yo-yo des prix de l’énergie.
Décryptage des marges de manœuvre et des difficultés à surmonter par chaque type d’acteur pour que soient tenus les objectifs de la transition énergie-climat.
Effectivité, compatibilité avec les textes de l’OMC, calcul de l’empreinte carbone… Le dispositif voté par les eurodéputés en mars dernier laisse plusieurs questions essentielles en suspens.
L’analyse détaillée de la limitation de vitesse à 110km/h sur autoroute, des incitations à l’adoption du véhicule électrique ou encore de la taxe aux frontières, révèle leur portée limitée.
Comme l’a montré l’économiste William Nordhaus, fixer au niveau de l’UE un prix du carbone unique, dissuasif, et croissant dans le temps apparaît comme une solution nettement plus efficace.
Les marges de manœuvre budgétaires limitées de l'État compliquent la remise à plat d'un système de bonus / malus qui n'a pas encore fait décoller le marché.
Limitation de la vitesse, objectif de baisse des émissions de gaz à effet de serre et décroissance, trois enjeux qui restent essentiels au-delà des résultats de la Convention.
Le rôle du trafic aérien dans l’essor de la pandémie actuelle pourrait remettre en cause son statut particulier dans un contexte plus large de lutte contre le dérèglement climatique.
Les textes comme celui de l’accord de Paris ou de l’ONU restreignent les capacités à mener des politiques ambitieuses. Des pistes peuvent inciter les pays à se mettre d’accord pour aller plus loin.