Face à la complexité de la situation en Centrafrique, le système onusien persiste dans des éléments de langage et des pratiques qui relèvent très largement du déni de réalité.
A l'origine des forces de maintien de l'ordre se trouvait la préoccupation de ne plus traiter le manifestant comme un « ennemi » mais comme un « citoyen momentanément en colère».
Une minorité, même très mobilisée, même bénéficiant d’un soutien de l’opinion publique, ne peut pas se substituer à la majorité et effacer les résultats des élections.
Romain Huët, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Comment comprendre qu’autant d’individus, qui pour beaucoup manifestent pour la première fois, se laissent entraîner aussi facilement dans la violence émeutière ?
La violence militante n’est pas une nouveauté : mais de quoi parle t-on exactement quand on mentionne l’ultra-droite ou l’ultra-gauche ? Qui se cache derrière et quelles sont leurs méthodes ?
Plus qu’un retour de boomerang de la démocratie directe, le mouvement des gilets jaunes révèle la transformation en cours de la représentativité des parties prenantes de la société civile.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le mouvement des gilets jaunes est neuf, alors même qu’il exprime la fin d’un monde sans entretenir un quelconque lien avec le syndicalisme ou ce qui reste de la classe ouvrière comme telle.
Quelques enseignements tirés d’une expérience de sociologue ayant travaillé sur des formes de violences sociales et politiques et sur les stratégies sécuritaires déployées par les pouvoirs publics.
Les travaux portant sur l’organisation des mouvements sociaux en sociologie permettent de comprendre les caractéristiques inédites de cette dynamique et les moyens d’y répondre.
Les rhétoriques divergent tellement entre les gilets jaunes et l’exécutif que la situation présente possède toutes les caractéristiques d’une impasse politique liée à une profonde incommunication.
Jean-Marie Charon, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Les médias sont dans une position paradoxale : espace nécessaire de représentation, de démonstration de la force, ils suscitent l’exaspération des acteurs de la contestation.
A l’heure des « gilets jaunes » analyse de la place de la violence protestataire dans le discours journalistique, à travers l’exemple de la couverture médiatique des manifestations contre la Loi travail.
Le harcèlement scolaire est longtemps resté englobé dans les débats sur la violence scolaire. Ce n’est qu’au début des années 2010 que les pouvoirs publics ont pris conscience de la nécessité d’agir.
Catherine Kikuchi, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
L'histoire médiévale est pleine de femmes enlevées, mariées contre leur gré, violées, frappées, assassinées voire décapitées dans le cadre de leur mariage.
Observer un ghetto musulman en Inde aujourd’hui donne sens aux nombreux actes de lynchages publics régulièrement conduits depuis 2015 par des brigades de nationalistes hindous. Bonnes feuilles.
Professeur de psychologie sociale, membre honoraire de l’Institut universitaire de France (IUF), directeur de la MSH Alpes (CNRS/UGA), Université Grenoble Alpes (UGA)
Maitre de conférences en sciences de la communication, Chercheur au PREFICS (Plurilinguismes, Représentations, Expressions Francophones, Information, Communication, Sociolinguistique), Université Rennes 2
Chercheur au CNRS, directeur du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay