Caroline Michon, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
L’Inde a une histoire longue et plurielle de luttes féministes. Retour sur le mouvement indien des femmes et les enjeux à venir pour les femmes indiennes.
De plus en plus d’Iraniennes défient le gouvernement, brandissant leurs foulards dans les lieux publics. En solidarité, chaque mercredi dans le monde, d’autres femmes portent un voile blanc.
À l’occasion de la Journée internationale des femmes et au-delà du mouvement #MeToo, il est crucial de rappeler qu’une majeure partie des violences faites aux femmes sont causées par leurs conjoints.
Au Liban, le débat législatif sur un âge minimum demeure crucial : les adolescentes : restent encore souvent confrontées au mariage précoce, de gré ou de force.
Haude Rivoal, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Dans une société obsédée par la performance, l’usage de la virilité ne cesse de se réinventer et de se transformer pour favoriser la légitimation d’une masculinité hégémonique aux formes renouvelées.
À l’aide des outils numériques, la militance féministe d’aujourd’hui joue sur plusieurs tableaux : médias sociaux, invasion de la sphère publique, scandalisation, provocation…
Maladies cardiovasculaires, autisme, dépression, ostéoporose… Autant de troubles ou pathologies sous-diagnostiqués en raison de clichés et d’idées reçues sur les genres féminin et masculin.
La culture du viol est présente de manière systémique, c’est à dire dans toutes les couches de la société, tous les milieux, toutes les professions, toutes les tranches d’âge ; elle s’insinue partout.
Avec « Mujercitas », Núria Pompeia signa une satire pédagogique au service de la libération de la femme, opposant les stéréotypes franquistes associés aux femmes et la réalité de la lutte féministe.
Maurice Daumas, Université de Pau et des pays de l'Adour (UPPA)
En ne retenant que la dimension individuelle et exceptionnelle des affaires récemment dévoilées, on s’exonère à bon compte de ce qui relève plus généralement de la domination masculine.
Depuis l’Antiquité, les leaders masculins se sont servis de figures féminines réelles ou imaginaires – déesses, égéries, mannequins ou groupies–, pour se faire valoir et imposer leur domination.
Comme l’a démontré la grande ethnologue et anthropologue, le processus de déconstruction des relations de pouvoir entre les genres ne peut faire l’économie de l’implication des hommes.
Pour faire la promotion du spectacle sportif des femmes, les fédérations et le marketing ont tendance à hypersexualiser le corps des sportives selon des normes hétérocentrées.
Néologisme, la « manterruption » consiste en la coupure brutale de la parole d’une femme par un homme. La parole coupée illustre ainsi les rapports de genre, de pouvoir et de domination dans la société.
Dans sa mise en scène, Donald Trump affiche les traits d’une masculinité hégémonique. Pourtant, la politique du président américain représente un modèle anthropologique et écologique dépassé.
Doctorante en littérature comparée, membre des Ami·es de Monique Wittig, de Philomel-Initiative Genre, de l'Association Internationale des Études Québécoises, Sorbonne Université
Professeure associée au département des sciences sociales, Université du Québec en Outaouais et à l'Institut de recherches et d'études féministes, UQAM, Université du Québec en Outaouais (UQO)