Quel rôle les universités, les scientifiques doivent-ils jouer, en tant qu’actrices et acteurs des mutations de l’espace public de débats et en tant que transmetteurs de savoirs ?
Retour sur le scandale créé en 1938 par la pièce radiophonique « La Guerre des mondes » d’Orson Welles et la crédibilité du public face à des nouveaux médias.
Les fake news ont toujours existé et font partie des outils de propagande. Si on s’y interesse aujourd’hui, c’est qu’une chose a changé : l’économie du contrôle des flux d’information.
Peut-on vraiment combattre avec un même outil la projection que chacun se fait des fake news ? Qu’ajoutera de nouveau la loi envisagée par rapport aux lois existantes ?
Éducation aux médias et formation à l’esprit critique sont deux piliers du combat contre les fake news. Encore faut-il leur donner des moyens et du temps dans la formation des élèves.
En matière économique, vrai et faux sont des notions relatives, dépendant des contextes sociaux, historiques ou idéologiques, et des compromis auxquels consentent les économistes.
Pour lutter contre les fake news, il serait préférable de sanctionner les manquements à certaines règles de bonne conduite concernant les informations relayées, et non de trier le vrai du faux.
Les leaders de la publicité en ligne – Google et Facebook – prennent notre information de vitesse tandis que s’inventent de nouveaux infomédiaires plus respectueux de notre attention.
Premières cibles des « infox », les utilisateurs des réseaux peuvent être les premiers à interroger la nature des informations auxquelles ils sont exposés. Retour sur quelques décryptages.
Dans une société progressiste, les scientifiques ne devraient pas seulement se préoccuper de leurs recherches mais inlassablement expliquer quelle est leur démarche, éclairer le débat public.
Le président Macron souhaite une loi contre les « fake news », mais la réponse à apporter à un phénomène médiatique de cette ampleur est systémique et complexe… et peut-être pas réductible à une loi.
Pour gagner le défi civique en Europe, il faut encourager une culture participative en orientant les citoyens éduqués et en quête de sens vers les nombreux modes existants de participation.
Alors qu’aucune majorité n’a pu être trouvée concernant le vote du renouvellement de la licence d’utilisation de l’herbicide glyphosate en Europe, retour sur une affaire aux multiples rebondissements.
Mais qu’est-ce qui rend si particulier ce phénomène actuel que l’on qualifie de post-vérité ? Quelles conditions d’autorité permettent à une information d’avoir plus de crédibilité qu’une autre ?
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Professeur émérite juriste et américaniste, spécialiste des États-Unis, questions politiques, sociales et juridiques (Cour suprême), Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières