Alessia Lefébure, École des hautes études en santé publique (EHESP)
Si la Chine entend proposer un modèle de modernisation alternatif à celui du monde occidental, une partie de sa bureaucratie se forme dans des masters d’inspiration américaine. Explications.
La campagne électorale américaine est marquée par la résurgence d’un discours anti-élite porté aussi bien par le camp de Donald Trump que par plusieurs de ses adversaires démocrates.
Près de 30 ans après la fin de la guerre, rien n’a changé au Liban : le système d’éducation et de santé publique est en faillite et la pénurie d’électricité et d’eau potable est chronique.
Des promotions « Cyrano de Bergerac » à « Molière » en passant par « Senghor », qu’ai-je appris au cours des 20 années écoulées sur l’ENA, qui puisse contribuer à la réflexion sur sa suppression ?
À quoi fait référence l’expression « élites européennes » ? L’histoire montre que les premiers « responsables » de l’UE ont eu des parcours hétérogènes à l’image de ce XXᵉ siècle qu’ils traversent.
L’ENA a vécu car elle était liée au culte de l’État qui a commencé à s’effacer à partir des années 1980 lorsque les élites sociales ont commencé à redécouvrir les grandes entreprises.
Diversifier les origines des candidats ne suffira pas à les doter d’une vision plus réaliste de la société. Et si on leur permettait de mener des enquêtes de terrain, comme des ethnologues ?
La laïcité a, historiquement, plus à voir avec des révoltes contre l’exploitation des peuples, les inégalités et les injustices, que le seul retrait du religieux par rapport au politique.
Le pape François défend un monde sans armes nucléaires. Mais son implication sur ces questions est-elle acceptable ? Et comment son message est-il perçu par les citoyens européens ?
Il faut trouver des mesures de nature à satisfaire des aspirations à court terme, même si elles seront considérées comme insuffisantes par les « gilets jaunes » compte tenu du rejet massif du Président.
L’Internet utilisé par les « gilets jaunes » pour favoriser leur mobilisation et se retrouver entre soi conforte nombre d’entre eux dans leur rejet des médias, ouvrant la porte aux fake news.
Une minorité, même très mobilisée, même bénéficiant d’un soutien de l’opinion publique, ne peut pas se substituer à la majorité et effacer les résultats des élections.
Ni gaulliste ni bonapartiste, le macronisme révèle un mode « corporate » d’exercice du pouvoir, qui se nourrit du modèle organisationnel des grands groupes privés.