De quoi parle-t-on exactement quand on parle du populisme ? Ce concept n’en dit-il pas davantage sur ceux qui l’emploient que sur ceux qu’ils désignent ?
Ramona Coman, Université Libre de Bruxelles (ULB) and László Andor, Université Libre de Bruxelles (ULB)
Sans grande surprise, Viktor Orban est le grand gagnant des élections européennes de mai 2019. Mais l’opposition progresse à Budapest et dans plusieurs régions du pauy.
Dans les discours, les symboles et les images, Matteo Salvini est déjà omniprésent. Mais dans les négociations qui s’engagent, il jouera le rôle d’un challenger pas d’un leader.
Le Fidesz s’annonce comme le grand gagnant de ces élections européennes en Hongrie face à une opposition faible et fragmentée et à une presse dont l’indépendance est menacée ou restreinte.
Comment l'Union européenne est-elle perçue, de Rome à Oslo, en passant par Berlin, Amsterdam, Stockholm et Prague ? A l'occasion du renouvellement du Parlement européen, six experts répondent.
Aujourd’hui, la devise des nationalistes européens n’est plus « L’Europe, tu l’aimes ou la quittes » mais « L’Europe, tu ne l’aimes pas mais tu ne la quittes pas ».
La puissance des populistes provient de leur capacité à imposer leurs thématiques, leur temporalité de l’urgence, la simplification de leurs argumentaires et leur mode d’agir.
Assisterions-nous à la lente prolifération et acceptation de la haine ? Celle-ci est encouragée par l'effondrement du système éducatif, le détournement du savoir et la passivité politique et éthique.
Faut-il, face à la vague populiste-nationaliste, jouer la partition de la cohésion européenne à tout prix, ou bien appeler un chat un chat et aller au clash avec Varsovie ou Budapest ?
Après ce vote, les groupes parlementaires européens, les partis nationaux, les gouvernements et même les électeurs devront trancher : pour ou contre l’accueil des migrants ?
John Bowen, Washington University in St. Louis and Will Kymlicka, Queen's University, Ontario
Loin d’être affaibli par la modernité, le sentiment d’appartenance à une communauté ethnique ou religieuse « primordiale » domine aujourd’hui la politique.
Viktor Orban, loin de chercher à casser la construction européenne, agit de façon à la faire sortir du courant des Lumières dans lequel elle s’inscrit depuis 1950.
Le bouillant premier ministre candidat Viktor Orban ne résume pas à lui seul la politique hongroise : ce pays est aujourd’hui face à trois grands défis que la prochaine législature devra affronter.
Le Brexit n’entraîne ni effet domino ni déconstruction de l’UE. Les habituelles Cassandres de l’Europe devraient se focaliser sur le risque « d’orbanisation » de l’UE.
L’enjeu n’est pas de se séparer de tous les États qui décident de jouer au yo-yo avec les valeurs européennes, mais de créer un cadre juridique permettant de contenir ces velléités nationales.
Cela fait plus de dix ans qu’on assiste, à travers toute la planète, à une forte hausse des crispations souverainistes, des irruptions d’anxiété identitaire et de xénophobie.
Si l’UE est menacée aujourd’hui, ce n’est pas seulement par sa difficulté à faire face aux pressions économiques et politiques objectives, mais bien parce qu’elle incarne un autre monde.
En Europe centrale, les régimes en place utilisent les ressources de leurs prédécesseurs libéraux pour financer des programmes qui compromettent l’égalité hommes-femmes.