La pandémie a produit un phénomène d’uberisation des fake news dont chacun devient consommateur, producteur et diffuseur. Les biais cognitifs enferment les individus dans leur réalité alternative.
Sophie Marineau, Université catholique de Louvain (UCLouvain)
L’épidémie de Covid-19 a donné lieu à une avalanche d’infox répandues notamment par des comptes gérés depuis la Russie. Comment cette désinformation fonctionne-t-elle, et quels sont ses buts ?
La Chine profite de la crise sanitaire pour avancer ses pions en Europe. Mais ses efforts pourraient bien avoir l’effet contraire à celui espéré à Pékin…
Des idées religieuses peuvent réconforter ceux qui cherchent à donner un sens à cette pandémie. Cependant, certains dirigeants religieux se servent de la crise et posent un risque à la santé publique.
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) and Emmanuel Lincot, Institut catholique de Paris (ICP)
La Chine cherche aujourd’hui à se présenter comme un modèle dans la lutte contre la pandémie. Quitte à réécrire l’histoire de la crise et discréditer la gouvernance des démocraties libérales.
Thomas Kirszbaum, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Contrairement à ce que pourrait laisser croire le discours sur « les milliards déversés dans les banlieues », les quartiers visés par la politique de la ville n’ont de prioritaires que le nom.
Laurent Chambaud, École des hautes études en santé publique (EHESP)
Le secteur de la santé semble particulièrement ciblé par les fake news. Quelles hypothèses expliquent cette situation ? Quels sont les risques ? L’analyse de Laurent Chambaud, directeur de l’EHESP.
Loin d’être cantonnée au milieu politique, la désinformation touche également le domaine de la santé. Néanmoins, la toxicité de ce phénomène n’est pas forcément où on l’attend.
L’espion russe Sergueï Viktorovitch Skripal et sa fille Ioula ont été victimes d’un poison violent, le Novitchok, développé par l’URSS, puis par la Russie. Que sait-on de cette arme chimique ?
Un collectif interdisciplinaire de scientifiques anime des conférences et des rencontres autour du changement climatique à bord du « Train du climat ».
Les « fake news » ne sont qu’un exemple parmi d’autres d’un réinvestissement des principes du stratège chinois Sun Tzu : manipuler pour mieux contrôler.
Une querelle de mots dégénère souvent en conflits réels et que le recours à la fausse nouvelle estompe souvent la ligne de démarcation entre ce qui est vrai et de ce qui est faux.
Un phénomène inséparable de la démocratie d’opinion et de la conception libérale de l’information voulant que la vérité résulte naturellement de la mise en concurrence des idées de tous les contenus.
À l’heure de la désinformation généralisée, l’initiative scientifique Climate Feedback permet de faire le tri entre les articles de presse qui sont en accord avec la science et ceux qui ne le sont pas.
En 2018, les idéologues de l’extrême droite utilisent avec succès Internet en entretenant une confusion des genres et des idées, favorisée par la méfiance à l’égard des médias « traditionnels ».
Pour lutter contre les fake news, il serait préférable de sanctionner les manquements à certaines règles de bonne conduite concernant les informations relayées, et non de trier le vrai du faux.
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Assistant Professor, Educational Technology, Chair in Educational Leadership in the Innovative Pedagogical Practices in Digital Contexts - National Bank, Université Laval