Le bilan du tremblement de terre qui a dévasté le 6 février dernier une zone à cheval entre la Turquie et la Syrie s’explique en partie, côté turc, par des décennies d’urbanisation incohérente.
Si les mesures proposées par Emmanuel Macron fin mars 2023 pour parer au manque d’eau sont vastes, il semble qu’aucune loi ne soit à l’agenda politique pour les structurer et les mettre en œuvre.
Très vulnérables, les côtes africaines se dotent peu à peu de caméras qui contribuent à constituer une base de données utile à la prévention des risques.
Le risque d’inondation progresse avec le changement climatique, et la France n’est pas épargnée. Des systèmes d’eau intelligents pourraient permettre de mieux les anticiper.
Les rivières atmosphériques participent au cycle de l’eau et provoquent des précipitations intenses. Bien connues à nos latitudes, elles affectent aussi les pôles.
L’accord conclu fin 2022 à la COP27 prévoit un fonds pour répondre aux pertes et dommages liées au changement climatique. Mais les modalités financières restent inconnues.
Les villes qui sont parvenues à limiter les constructions illégales ont enregistré des bilans humains moins lourds après le tremblement de terre du 6 février.
Pour faire face à la multiplication d’événements naturels destructeurs, il est nécessaire de consolider, stimuler et coordonner l’effort de recherche national sur les risques.
L’aide apportée aux victimes de catastrophes humanitaires est dans une large mesure l’affaire des ONG occidentales. Ces dernières doivent évoluer pour mieux répondre aux besoins des acteurs locaux.
Au niveau des feux, l’année 2022 se situe dans la fourchette historique et n’est pas « sans précédent », contrairement à l’impression relayée par de nombreux médias.
Les différentes études font état d’une augmentation à venir des indemnités versées située dans une fourchette d’un à quatre milliards par an d’ici 2050.
Frappé par des inondations meurtrières, le Pakistan traverse une forte période d’instabilité politique. Le risque d’une catastrophe humanitaire majeure est réel.
Malgré notre émotion face à la médiatisation répétée des phénomènes météo-climatiques extrêmes, prendre conscience du changement climatique et notre nécessaire adaptation demeure difficile.
Aurélien Boutaud, Centre national de la recherche scientifique (CNRS) and Natacha Gondran, Mines Saint-Etienne – Institut Mines-Télécom
Dépasser les limites planétaires mettra en péril l’équilibre global du système Terre. Un point de rupture dont nous approchons, en dépassant les « frontières » ouvrant sur les zones critiques.
Le dernier rapport du GIEC dresse un portrait des solutions visant à freiner le changement climatique. Cela exige une transformation des systèmes politiques, économiques et sociaux qui nous gouvernent.
Pour ne pas aggraver la vulnérabilité contemporaine, il nous faut lutter contre la rupture mémorielle qui conduit à qualifier chaque nouveau drame de « jamais vu ».
Directeur de recherche CNRS, systématicien, directeur de l’Institut de systématique, évolution, biodiversité (ISYEB), Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Chercheuse en sciences du climat, ancienne coprésidente du groupe de travail I du GIEC (2015-2023), directrice de recherche CEA au Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement / Institut Pierre Simon Laplace, Paris-Saclay, Université Paris-Saclay