Une personne patiente à côté d'un chariot d'une banque alimentaire rempli de produits donnés par des clients d'un supermarché, le 27 novembre 2009 à Saint-Éloy-les-Mines.
THIERRY ZOCCOLAN / AFP
L’économie officielle ne représente jamais complètement la réalité quotidienne : la différence entre les deux se nomme l’économie souterraine, dont cherchent à sortir, en France, des millions de citoyens.
Scène d'un samedi à Paris, le 5 janvier 2018.
Abdul Abeissa / AFP
Vue à travers le prisme des « ordres sociaux », la crise des « gilets jaunes » pose la question de la cohérence et de l’efficacité des institutions représentatives dans les sociétés occidentales.
Installés au début des années 2000, les radars ont longtemps fait l'objet d'une acceptation résignée. Ici, le 2è décembre 2018, à Bonnemain (Bretagne)
Damien Meyer/AFP
Fabrice Hamelin, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
Le vandalisme visant les radars témoigne des difficultés de conduite de l’action publique : les modalités de résistance sont diverses. Aujourd’hui, les plus inciviles sont réalisables voire banales.
« La philosophie nous enseigne à douter de ce qui nous paraît évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter ». (Huxley)
Manifestants en gilets jaunes dialoguant avec un CRS sur les Champs-Elysées, à Paris fin décembre 2018.
Zakaria Abdelkafi/AFP
Anthony Pregnolato, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Pour comprendre les logiques sociales des modes de dénonciations des violences policières, il convient de les replacer dans une histoire longue de ces mobilisations.
À Boulogne, durant le conseil municipal du 29 novembre 2018, le portrait officiel du président de la République a été « habillé » d’un gilet jaune.
Facebook/Jean-Claude Étienne/LaVoixduNord
Yvan Boude, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Affubler le portrait présidentiel officiel d'un gilet jaune, est-ce un canular ou une atteinte aux symboles de la République ? Retour historique sur cette image présente dans toutes les mairies.
Dans une rue de Nantes, le 29 décembre 2018.
Jean-François Monnier/AFP
Doit-on considérer que cette séquence est « une fable, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien », ou au contraire lui trouver un sens profond ?
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le mouvement des « gilets jaunes » a accepté et compris que la violence peut être éventuellement le prix à payer pour exister et exercer une forte pression sur le pouvoir.
Noël au Palais de l'Elysée, le 19 décembre 2018.
Ludovic Marin / AFP
En ces moments de rupture sociétale peut-on questionner la démocratie représentative ? Et comment ?
De nombreux « gilets jaunes » demandent la suppression du Sénat, qui a pourtant encore les cartes en main pour faire évoluer la loi Pacte.
Photoshooter2015/Shutterstock
Xavier Hollandts, Kedge Business School et Nicolas Aubert, IAE Aix-Marseille Graduate School of Management – Aix-Marseille Université
Les dispositions visant à favoriser la participation des salariés aux bénéfices qui figurent dans la loi Pacte seront débattues à la Haute assemblée en janvier.
A Paris, le 15 décembre 2018.
Lucas Barioulet / AFP
Les manifestations suivent des règles précises. Or, les « gilets jaunes » n’en ont suivi aucune. Il est tentant d’expliquer cela par la mobilisation via les réseaux sociaux. Ce n’est pas si simple.
Pour réinventer des politiques qui se fondent sur les projets des citoyens et les connaissances locales, il faut nous débarrasser des idéologies passéistes.
Nad X/Unsplash
Les populations se sentent privées de tout pouvoir face à une élite qu’elles perçoivent comme corrompue. Une solution : repenser le marché et l’entreprise privée.
A Nantes, le 15 décembre 2018.
Sebastien Salom-Gomis / AFP
Christian Mouhanna, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Le retour à une forme de gestion du débat public – ou plutôt du non débat public - par un recours systématique à la force publique risque de se heurter à plusieurs dangers potentiels.
Le pacte de stabilité de la zone euro empêche de répondre à l'ensemble des revendications des « gilets jaunes ».
Stefano Spicca/Shutterstock
Les revendications des « gilets jaunes » illustrent une nouvelle fois le manque de pédagogie de l’exécutif sur le respect des contraintes liées à l’appartenance de la France à la zone euro.
Des manifestants brandissent un paneau ‘referendum d'initiative citoyenne’ une revendication qui a émergé et pris de l'ampleur en France depuis plusieurs semaines.
Geoffroy Van Der Hasselt/AFP
La concomitance de la révision constitutionnelle et du mouvement des gilets jaunes est une occasion unique d’expérimenter plus de démocratie directe et de rétablir la confiance avec les citoyens.
Sur les Champs-Elysées, à Paris, le 15 décembre 2018.
Christophe ARCHAMBAULT / AFP
On peut douter que le mouvement soit terminé en province, et que les annonces du président de la République aient vraiment apaisé la colère des manifestants.
La colère autour de la fiscalité ne débouche pas seulement sur une demande aveugle de baisse des impôts.
Serge Goujon / Shutterstock
Les travaux de plusieurs prix « Nobel » et les économistes comportementalistes convergent avec le ressenti à l’origine de la colère sociale qui s’exprime depuis mi-novembre.