Le Qatar a certes promis 10 milliards d’euros d’investissement en France d’ici 2030, mais il bénéficie d’une convention fiscale bilatérale particulièrement avantageuse.
Retour sur l’histoire tourmentée de la sélection nationale du Qatar, qui vient de remporter « sa » coupe d’Asie après avoir subi un échec cinglant lors de « sa » Coupe du monde.
La Coupe d’Asie organisée au Qatar est pour l’émirat un nouveau moment de soft power – spécialement dans le contexte actuel, quand l’ensemble des sociétés arabes a les yeux braqués sur la Palestine.
Un peu plus d’un an après le Mondial, le Qatar accueille le tournoi international continental dans un contexte de rivalités avec le voisin saoudien et du risque d’embrasement de la région.
La réglementation française rend quasiment impossible l’ouverture d’un compte bancaire par les membres d’organisations terroristes, qui passent aujourd’hui par des chemins détournés.
Les politiques qataries portent leurs fruits : la dynamique entrepreneuriale semble bien enclenchée dans le pays mais uniquement auprès de populations spécifiques.
Football, sports mécaniques et même jeux d’hiver… Le royaume investit avec des moyens encore plus importants que ceux de son voisin, récent organisateur de la Coupe du monde.
Le Maroc est devenue la première nation africaine à accéder en demi-finale de la coupe du monde de football. Sa diplomatie sportive peut en tirer profit.
Anie Montigny, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)
Le Qatar se veut ouvert au monde, mais sa société demeure mal connue. Cette société reste très stratifiée, même si elle connaît une certaine évolution dans plusieurs domaines.
Le scandale de corruption qui vient d’éclater au sein du Parlement européen jette une lumière crue aussi bien sur les pratiques du Qatar que sur certaines failles des institutions de l’UE.
Le soutien de supporters du Moyen-Orient ou d’Asie du Sud-Est à des équipes comme le Brésil ou l’Allemagne traduit des bouleversements profonds dans le rapport aux équipes nationales de football.
Parmi les principaux sponsors du Mondial 2022 figurent de grandes entreprises originaires du Qatar ou de Chine, deux États qui font du football un instrument de « soft power ».
L’organisation de la Coupe du monde au Qatar mise notamment ces technologies immersives devant lesquelles le spectateur reste encore relativement réticent.
Une victoire est possible, mais seulement en 2026 ou 2030 et seulement si les équipes africaines peuvent jouer plus régulièrement des matches internationaux de haut niveau.
L’émirat, qui tire l’essentiel de ses richesses du pétrole et du gaz naturel, a enclenché un plan de transformation qui repose notamment sur une insertion renforcée dans les échanges mondiaux.
Les sportifs, considérés comme doués de capacités hors normes, sont généralement pour cette raison également perçus comme dotés d’une grande clairvoyance hors des stades.
Aucune équipe africaine n'a atteint le stade des demi-finales. Parmi le Cameroun, le Ghana, le Maroc, le Sénégal et la Tunisie, le Sénégal. a plus de chance de le faire.
Des scandales financiers, humains et environnementaux secouent la Coupe du monde de la FIFA. Même si les appels au boycott n’empêcheront pas la compétition d’avoir lieu, l’image du Qatar sera ternie.
Tristan Bruslé, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Malgré l’indéniable manque de considération pour les travailleurs de la part des autorités qataries, des centaines de milliers de Népalais ont afflué au Qatar depuis les années 1990.
Une Coupe du Monde en hiver implique une accumulation de matchs sans période de repos, clubs et sélections doivent s’entendre pour limiter au maximum le risque de blessures des joueurs.
Professeur de Physiologie du travail et de l'exercice /// Ex- CR2C "Spécialiste physiologie du sport " au Commissariat des Armées - HIA Laveran, Aix-Marseille Université (AMU)