Le pari d’Emmanuel Macron était de poser les bases d’une réconciliation fructueuse. Il est encore loin d’avoir été tenu, et l’image d’un « Président des riches » sanctionne un déséquilibre flagrant.
Sebastian Kurz, qui appartient à une génération héritière du devoir de mémoire, veut en finir avec le sombre passé de son pays en nouant de véritables liens d’amitié avec Israël.
Bien qu’ils s’en défendent et qu’ils soient en très forte concurrence, le M5S et la Ligue du Nord pourraient converger vers un accord de gouvernement. Pourquoi ?
Arrivé en tête, le M5S doit trouver des alliés. À gauche, le départ de Matteo Renzi est acté, tandis que Silvio Berlusconi et Matteo Salvini vont se disputer le leadership de la droite.
Les rapports entre les deux formations de la coalition gouvernementale risquent d’être plus conflictuels que dans le passé parce que le SPD, affaibli, cherchera à s’affirmer contre la CDU-CSU.
Aucun parti ne semble en mesure de dégager une majorité solide à l’issue du scrutin de dimanche. La déception de l’électorat pourrait se solder par une forte abstention.
La Vᵉ République n’assume pas seulement une continuité culturelle avec l’ancien régime, la nature même du régime se fonde sur une ambiguïté institutionnelle permanente.
Emmanuel Macron a bénéficié d’opportunes circonstances, avec l’auto-implosion d’un système partisan discrédité. Mais la chance ne suffit pas à expliquer une mutation politique spectaculaire.
L’impression générale qui se dégage des débats politiques de ces derniers jours en Allemagne est que la direction du SPD cherche comment justifier une nouvelle grande coalition avec Merkel.
Si les résultats de LREM sont très loin de la percée annoncée, ils ne sont nullement catastrophiques. Elle a emporté une fraction significative de l’implantation socialiste traditionnelle.
Combien de temps encore ces partis survivront-ils ? Et combien de temps le Parti socialiste résistera-t-il à cette mode ? Car si le packaging est important, les idées politiques le sont davantage.
La féminisation et le rajeunissement ont été présentés comme un signe de diversification alors qu’ils recouvraient une fermeture historique du recrutement politique en termes sociaux.
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Au terme d’une longue période électorale, le paysage politique français est totalement chamboulé. Les anciens partis de gouvernement sont marginalisés au profit d’une force centrale.
Riches en résultats inattendus ou mal perçus, ces élections législatives sont un ferment de recomposition politique qui fera date dans l’histoire de la Vᵉ République.
Macron tente d’établir un centre parlementaire, une expérience inhabituelle sous la Vᵉ République, mais connue depuis Cicéron jusqu’à la IIIᵉ République, en passant par Machiavel et Bonaparte.