Fabrice Raffin, Université de Picardie Jules Verne (UPJV)
Les projets d’énergies renouvelables cristallisent toutes sortes de tensions. Derrière les raisons invoquées par leurs opposants, la conception d’un paysage esthétisé et intouchable.
La méthanisation est souvent vue comme un levier pour le développement de l'agroécologie. Une image d'Epinal qui élude les difficultés concrètes rencontrées sur le terrain.
PHILIPPE LOPEZ / AFP
La méthanisation agricole ne se résume pas à une « énergie verte ». Parfois vue comme un levier pour l'agroécologie, la réalité est, comme souvent, est plus complexe.
Une unité de méthanisation agricole.
Jérémy-Günther-Heinz Jähnick
Jusqu’alors, la méthanisation a surtout été déployée en France par le secteur agricole. L’obligation de tri des biodéchets peut-elle l’aider à se généraliser, malgré l’opposition récurrente des riverains ?
En 2017, les biodéchets représentaient 83kg par personne et par an.
Shutterstock
L’orientation vers un mix énergétique plus « vert » est compliquée par la définition délicate des « énergies renouvelables ».
Association de Défense du Pays de Nied, en juin 2014, lors de la mobilisation contre le projet d’usine de biométhanisation de Boulay (Moselle).
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Elle fait partie des énergies dites « vertes » mais soulève assez fréquemment l’hostilité des communautés locales. Quelles sont les raisons de ce rejet et comment le dépasser ?
Le micro-méthaniseur domestique mis au point par Homebiogas.
Homebiogas
La méthanisation est une technique bien connue de valorisation des déchets. Appliquée à l’échelle domestique, elle peut faire partie des solutions visant à réduire la pollution urbaine.
Intensifier la collecte des détritus alimentaires pour mieux valoriser les biodéchets.
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En provenance du jardin ou de la cuisine, les déchets verts et alimentaires peuvent être valorisés… à condition que le tri à la source de ces détritus soit bien mené.
Utiliser les ressources naturelles renouvelables sous toutes leurs formes.
Oregon Department of Forestry/Flickr
La transformation de matières premières renouvelables pour répondre aux besoins alimentaires et énergétiques représente une opportunité inédite dont les territoires doivent s’emparer sans tarder.
Ce 3 janvier 2018 sur la côte normande.
Charly Triballeau/AFP
Avec les vents violents qui soufflent sur la France, se repose la question des inégalités géographiques dans l’approvisionnement en électricité. La Bretagne apparaît particulièrement vulnérable.
L’élevage et le traitement des déchets contribuent aux émissions de méthane dans l’atmosphère.
Jennifer C./Flickr, CEA
Philippe Bousquet, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay and Marielle Saunois, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Les émissions atmosphériques de méthane, puissant gaz à effet de serre, ont fortement augmenté. Décryptage de cette situation avec deux chercheurs ayant contribué au récent bilan de ces émissions.
Le fumier d’élevage, l’une des matières premières du processus de méthanisation.
stanze/Flickr
La France est en retard dans le développement des énergies renouvelables, et tout particulièrement dans le domaine de la transformation des déchets organiques, pourtant très prometteur en France.
Enseignant-chercheur, Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Professeur, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), membre de l’Institut Universitaire de France, auteur contributif d’un chapitre des deux derniers rapports du GIEC, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay