Le mythe de la puissance de l’homme politique, conquérant et forcément, irrésistible s’ébranle face un système socioculturel de plus en plus remis en question.
Faire réfléchir des citoyens français de tous horizons sur le climat est un choix très pertinent. Espérons seulement que leur voix sera mieux prise en compte que lors du grand débat national.
Convertis au projet de l’autonomie personnelle, les citoyens ne se considèrent plus comme des administrés remettant leur confiance à des élus agissant pour le bien commun.
Des mesures d’accompagnement ciblées à destination des foyers le plus vulnérables sont indispensables pour espérer atteindre la neutralité carbone dans les prochaines décennies.
Alain Faure, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
L’actualité du gouvernement Philippe illustre un tournant émotionnel qui transforme, de façon insidieuse, notre relation à l’État, mais aussi à la citoyenneté et au territoire.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le principal chantier à venir, pour Emmanuel Macron, n’est plus celui de la modernisation du pays et des réformes mais sa capacité à proposer une vision pour l’avenir.
Ni gaulliste ni bonapartiste, le macronisme révèle un mode « corporate » d’exercice du pouvoir, qui se nourrit du modèle organisationnel des grands groupes privés.
Une démission qui renvoie chacun d’entre nous à notre responsabilité politique, mais qui laisse en suspens la vraie question : sommes-nous capables de sortir de ce modèle économique ?
Dans certains dossiers particulièrement sensibles, du nucléaire aux pesticides, le ministre d’État apparaît avoir eu moins de poids que certains lobbies ou d’autres ministères.
La réforme des institutions, dont le premier volet est présenté ce 9 mai en conseil des ministres, témoigne d’une ambition nettement revue à la baisse notamment en matière d’environnement.