Cette tension sur les prix agricoles intervient dans un contexte déjà fragilisé par la pandémie. Portée par les dérèglements climatiques, elle souligne la nécessité de développer l’agroécologie.
La grande variété des méthodes de production et des équipements des fermes mais aussi les préférences personnelles des agriculteurs explique la frilosité du secteur envers cette technologie.
Face aux urgences exacerbées par la crise du Covid-19, il convient de rééquilibrer le partage des revenus dans l’économie en garantissant le prix le plus juste aux producteurs étrangers et locaux.
La réorganisation des activités autour de l’échelon local, qui viendrait confirmer les tendances de consommation pendant le confinement, s’avérerait insuffisante à long terme.
Pour l’agriculture, l’avènement du numérique répond à la préoccupation de faire plus vite, plus grand ou mieux au risque de renforcer certains de ses travers.
Si 94 % des Français (selon un sondage OpinionWay pour Max Havelaar) trouvent important que leurs achats garantissent un juste prix pour le producteur, seul 1 foyer sur 3 achète des produits équitables.
Daniel Goujon, Université Jean Monnet, Saint-Étienne and Éric Dacheux, Université Clermont Auvergne (UCA)
Même dans une société dominée par les arbitrages financiers, les citoyens peuvent avoir une influence sur l’économie. La preuve avec le succès de la marque « C’est qui le patron ?! ».
Toutes les bananes que nous consommons sont issues de la même monoculture, ce qui expose le fruit à de graves épidémies. Mais heureusement, la génétique a plus d’un tour dans son sac.
Face à un marché dérégulé et mondialisé, la filière française souffre de son déséquilibre entre des producteurs nombreux et sous-organisés et des grands groupes laitiers. Sur fond de surproduction.
La grande distribution propose ponctuellement des légumes dont l’aspect ne répond pas aux critères esthétiques en vigueur pour lutter contre le gaspillage alimentaire.