Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Les débats actuels autour du racisme, de la mémoire, du passé colonial font rage. Ils traduisent une amplification de failles à l’œuvre depuis un demi-siècle au sein de la société française.
En Australie et en Nouvelle-Zélande comme ailleurs, jeter à bas des monuments et changer les noms de lieux rendant hommage au passé colonial ne suffira pas à régler le problème du racisme.
À Paris, les personnes LGB se révèlent en majorité favorables à la création d’entreprise. La volonté de s’affranchir des discriminations et l’accès à une communauté pourraient expliquer ce résultat.
Depuis des siècles, des Noirs sont tués impunément aux États-Unis. Les images de cette violence témoignent d’un manque de respect vis-à-vis des morts et risquent de traumatiser ceux qui les regardent.
Si la mort de George Floyd a suscité une réaction aussi vive aux États-Unis, c’est parce qu’elle s’inscrit dans un contexte délétère largement alimenté par le président et ses soutiens.
Être une personne LGBTQ+ dans les Antilles, c’est faire face à une discrimination constante. Pourtant, l’explication à cette homophobie est ancrée dans le contexte postcolonial de ces îles d’Outremer.
La peur et l’anxiété entraînent une stigmatisation de communautés spécifiques, comme les minorités sexuelles, représentant ainsi un obstacle aux suivis médicaux.
Pour beaucoup de jeunes de quartiers populaires, le confinement est vécu comme insurmontable, injuste, suspect et a récemment donné lieu à de fortes violences.
Catherine Bros, Institut de recherche pour le développement (IRD)
Les pogroms anti-musulmans qui ont récemment ensanglanté New Delhi ne sont pas un épiphénomène : ils représentent un aboutissement logique de l’idéologie extrémiste du parti au pouvoir.
Les derniers résultats de l’enquête « European Values Study » sur les Européens invitent à porter un autre regard sur l’émergence de partis dits populistes.
Pour expliquer les discriminations dans le marché locatif privé, une étude avance que le racisme insidieux de certains locataires pourrait déteindre sur les propriétaires.
Éric Zemmour pose un autre débat que celui des idées, celui des modes de diffusion et de circulation de la parole publique et de la légitimité de cette dernière.