Si l’absence d’une ligne politique claire a précipité la déroute des partis de gouvernement, elle constitue également une sérieuse menace pour le nouveau locataire de L’Élysée.
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Les législatives vont constituer une étape marquante dans un début de recomposition du système partisan. En ce sens, elles pourraient être plus décisives que l’élection présidentielle elle-même.
Afin de sauver le candidat Fillon, les sondages d’intention de vote ont été dénigrés et de pseudo métriques ont été artificiellement valorisées pour faire advenir une réalité que le scrutin a démentie.
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Comment la droite de gouvernement a-t-elle pu en arriver là perdre une élection jugée « imperdable », le désaveu du quinquennat socialiste dans l’opinion laissant augurer une alternance « naturelle » ?
Bien qu’assez largement intéressés par l’élection présidentielle (73 %), les plus jeunes ne manifestent pas de réels signes de mobilisation pour la campagne telle qu’elle se déroule.
L’impact des médias réside moins dans le poids des révélations sur tel ou tel candidat que dans l’orientation des électeurs sur certaines figures ou thèmes de campagne.
François Fillon et Benoît Hamon mettent l’accent sur des idées justes, mais leurs projets sont gravement insuffisants par rapport à la structure de l’économie qui découle de la globalisation.
Sur la scène publique, le candidat réaffirme sa revendication d’intégrité. Mais sur la scène interne de son parti, c’est une tout autre stratégie qui est développée par François Fillon.
Pourquoi les puissants sont-ils bien souvent aveugles aux règles d’éthique ? La multiplication des investigations dans les médias et l’hypersensibilité de l’opinion ont changé la donne.
Pascal Moliner, Université Paul Valéry – Montpellier III
Peu à peu s’installe l’idée que, d’une façon ou d’une autre, l’objectif de nos gouvernants est d’abord de se servir avant de servir le bien commun. Fantasme ou réalité ?
L’acronyme du mouvement En marche fait écho aux initiales de sa propre personne : « EM dirige EM », le sommet de la pyramide est siglé par l’homme qui attrape-tout, le « catch-all man ».
Si les deux projets qui restent en lice à l’issue du premier tour de la primaire ne sont peut-être pas « irréconciliables », ils coexistent en tout cas très difficilement au sein du même parti.
Antoine Bevort, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Dans la primaire du Parti socialiste en cours, Benoît Hamon suscite le plus d’intérêt à la fois par le rang de son site et le nombre d’interactions suscitées sur les réseaux sociaux.
Au-delà du chaos et du choc des ambitions qui marquent toute campagne présidentielle, on voit de plus en plus clairement que la géométrie de l’espace politique française n’est plus stable.
Modifier la réalité telle qu’elle est perçue, est prioritairement affaire de discours : François Fillon l’a bien compris, et son succès à la primaire s’explique aussi par cette prise de conscience.
Le candidat du parti Les Républicains pour la présidentielle affiche un programme environnemental en lien étroit avec sa stratégie de relance économique.
François Hollande est pris entre sa faim de défendre son bilan et sa soif d’être légitimé par ses amis. Pour échapper à cette inertie, il peut sortir du jeu, ou se présenter en dehors de la primaire.