Claire de Galembert, École Normale Supérieure Paris-Saclay – Université Paris-Saclay
Depuis le premier tour, le débat sur le report des voix fait rage au sein du catholicisme français dont les lignes de fractures se multiplient. « Le » vote catholique n’est-il pas une chimère ?
Depuis plus de 30 ans, via les élections, l’« Europe » offre aux dirigeants du FN des ressources matérielles et symboliques cruciales dans le développement de son activité et de ses principaux cadres.
François Robinet, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
À la veille du second tour de l’élection présidentielle, Jean‑Luc Mélenchon adopte une position ambiguë vis-à-vis du Front national. Une stratégie dangereuse pour lui comme pour son mouvement.
Avner Bar-Hen, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) and Arthur Charpentier, Université de Rennes 1 - Université de Rennes
Nous aimons croire que la statistique nous indiquera quelle est la probabilité que tel ou telle candidat remporte l’élection présidentielle. C’est illusoire. Démonstration.
Les bulletins blancs ou nuls devraient orienter ce 7 mai, d’une manière tout à fait inédite dans l’histoire du vote en France, les résultats du scrutin.
Les électeurs ont assisté à un débat violent et brutal entre concurrents qui s’affrontent de façon aveugle sur un agenda incomplet, dans une interaction belliqueuse et avec des attaques frontales.
Les réseaux sociaux permettent de déployer des campagnes de convictions mais pas de conversion. Et confortent avant tout les individus dans leurs positions.
Pierre Berthelet, Université de Pau et des pays de l'Adour (UPPA)
Lors de chaque attaque terroriste, Schengen, en tant qu’espace de libre circulation, est pointé du doigt par la candidate du Front national. Un discours qui va à l’encontre de la réalité.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Les dérives de l’irresponsabilité, de la haine et de la jouissance destructive et autodestructive sont le fait d’une société qui perd son principe d’unité.
Afin de sauver le candidat Fillon, les sondages d’intention de vote ont été dénigrés et de pseudo métriques ont été artificiellement valorisées pour faire advenir une réalité que le scrutin a démentie.
Le procès fait aux sondages est un mélange détonnant d’arguments fondés, de fantasmes, de mauvaise foi crasse et d’ignorance de la réalité du travail des sondeurs.
Pour la première fois peut-être dans une élection présidentielle, la façon dont les candidats voient l’inscription de la France dans le monde pourrait être la variable déterminante à l’heure du choix.
Le scrutin a ouvert une porte historique vers une nouvelle distribution de la représentation politique. À condition qu’elle ne se referme pas brutalement sous le souffle de la peur de l’inconnu.
Notre système politique sort du premier tour éreinté et profondément divisé. Les positions combinées de chacun face à quatre clivages expliquent le vote mais ne favoriseront pas la gouvernance du pays.
La vague de fond de cette élection présidentielle est l’installation du populisme dans la vie politique : les candidats s’en inspirant réunissent globalement la moitié de l’électorat.
S’il est difficile de savoir quel candidat sera sélectionné pour le second tour de la présidentielle, il est probable que les deux élus ne soient pas de chauds partisans de l’Alliance atlantique.
François Hollande, qui en avait fait une priorité, a déçu les jeunes. Bien présents sur scène aux côtés des présidentiables, seront-ils pour autant écoutés au lendemain du scrutin ?