Avoir un recours plus raisonnable à la notation, voilà une demande qui se renforce à l’école, alors même que l’évaluation s’infiltre au quotidien dans les gestes des citoyens et consommateurs.
Le 8 décembre 2020, Jean-Michel Blanquer lors d'une session de questions à l'Assemblée nationale.
Thomas Samson/AFP
Depuis une vingtaine d’années, chaque fois qu’il est question de laïcité à l’école, c’est l’enseignement du « fait religieux » qui vient au premier plan et non pas celui du « fait laïque ». Pourquoi ?
Cet épisode est dédié à la notion de mixité sociale, à la fois un enjeu politique majeur et un objet de recherche récent en économie comme en sociologie.
Emmanuel Macron a prononcé le 2 octobre un discours dans lequel il a exhorté au «réveil républicain» aux Mureaux (Yvelines).
Ludovic Marin, AFP
Le projet de loi «confortant les principes républicains » prend paradoxalement le risque d’affaiblir ces principes car il ne s'attaque pas aux inégalités qui touchent certaines populations.
Hommage à Samuel Paty, le 2 novembre 2020, en présence du Premier ministre Jean Castex.
EPA-EFE/THOMAS COEX / POOL MAXPPP OUT
Au-delà des différences entre le multiculturalisme des pays anglo-saxons et la laïcité à la française, retour sur les priorités communes des politiques éducatives dans la lutte contre le terrorisme.
Dans une école primaire, à Bischwiller (région Grand Est), le 2 novembre 2020, jour de l'hommage à Samuel Paty.
Patrick Herzog/AFP
Le long mouvement de massification scolaire enclenché dans notre pays depuis les années 1960 était censé accroître l’attachement aux valeurs démocratiques. Mais il a produit de nouveaux clivages.
L’enseignement du fait laïque doit être à l’ordre du jour. Cela ne passe-t-i pas avant tout par une formation initiale et continue des enseignants beaucoup plus partagée ?
L'indiscipline se manifeste aujourd'hui de manière plus chronique et diffuse.
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L’indiscipline, cela équivaut à 7,5 jours de classe perdus pour les élèves. Et cela représente une vraie souffrance pour les enseignants.
Des manifestations ont été organisées dans toute la France pour soutenir la liberté d'expression et pour rendre hommage à Samuel Paty, un professeur d'histoire qui a été décapité le 16 octobre 2020, près de Paris, après avoir discuté avec sa classe des caricatures du prophète Mahomet.
AP Photo/Michel Euler
Sivane Hirsch, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)
Le désir de secouer les élèves peu engagés amène parfois les enseignants à montrer des images choquantes, renforçant la sensibilité du thème. D’autres préfèrent simplement éviter cet enseignement.
Lycée Bréquigny (Rennes), rentrée de septembre 2020.
Damien Meyer/AFP
Différents facteurs sociaux interviennent dans le décrochage scolaire. Mais il faut étudier aussi le rapport des élèves avec les différentes disciplines, des maths au sport, et leur enseignement.
Un élève utilise “GraphoLearn”, une application pour apprendre à lire (Marseille, 2018).
Bertrand Langlois/AFP
À l’occasion des États généraux du numérique pour l’éducation, organisés les 4 et 5 novembre 2020, retour sur sept analyses de chercheurs qui interrogent technologies et pédagogie.
Collège la Grange aux Belles, à Paris, lundi 2 novembre 2020.
Thomas Samson/AFP
À l’heure où des parents d’élèves refusent des enseignements au nom de croyances et où le numérique fait descendre le professeur de son piédestal, comment faire entendre la valeur des savoirs ?
Comme ces élèves d’une école primaire de Bischwiller, en Alsace, les enfants de plus de 6 ans devront désormais porter le masque durant leur journée scolaire.
Patrick Hertzog / AFP
La France vit un second confinement pour tenter de juguler l’épidémie de Covid-19. Différence majeure par rapport à celui de mars : écoles, collèges et lycées restent ouverts. Analyse de la situation.
Hommage national à Samuel Paty, le 21 octobre 2020, à la Sorbonne.
Bertrand Guay/AFP
C’est à la suite d’un cours d’enseignement moral et civique sur la liberté d’expression que Samuel Paty a été assassiné le 16 octobre 2020. Apparu en 2015, en quoi cet enseignement consiste-t-il ?
Chaque enfant avance dans la découverte de la lecture et des livres à un rythme qui lui est propre.
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Il n’y a pas un seul chemin vers la lecture, mais de multiples voies à emprunter en fonction du caractère de chaque enfant. Quelques pistes à cultiver en ces derniers jours de vacances scolaires.
Le 18 octobre 2020, Place de la République, à Paris, hommage à Samuel Paty.
Bertrand Guay/AFP
Faire partager les valeurs de la République consiste à faire comprendre que notre modèle républicain est garant des libertés et du respect de chacun et à développer l’esprit critique des élèves.
Le choix d'amis ne dépend pas uniquement des activités partagées par les enfants, mais aussi des jugements exprimés par les adultes.
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Kevin Diter, École des hautes études en santé publique (EHESP)
À l’instar des adultes, les enfants sont loin d’avoir des pratiques démocratiques quand il s’agit d’amitié et sont très sensibles aux jugements de leur entourage. Explications.
Vendredi 9 octobre, une centaine de garçons du Collège Nouvelles Frontières à Gatineau, au Québec, portaient des jupes à l’école pour protester contre le double standard du code vestimentaire sexiste de leur école.
_zachpaulin_ / Instagram
L’école est depuis longtemps un lieu de contestation. Les révoltes vestimentaires survenues cet automne au Québec et en France relèvent d’une longue tradition de désobéissance civile.
Les jeunes sont très perméables aux idées conspirationnistes. La stratégie recommandée n'est pas de confronter, mais plutôt d’introduire un doute dans l’esprit des jeunes.
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Sivane Hirsch, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) e Audrey Groleau, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)
Il est très difficile d’aborder les idées complotistes en classe et la confrontation n’est pas la solution. La stratégie recommandée est plutôt d’introduire un doute dans l’esprit des jeunes.
Le samedi 17 octobre 2020, hommage au professeur décapité à Conflans-Sainte-Honorine.
Bertrand GUAY / AFP
Pour en finir avec la haine en ligne, la réponse ne peut venir du seul terrain démocratique. Il faut s’attaquer au fonctionnement technique des réseaux et à l’opacité des algorithmes.
Professeur de théologie à la la Faculté Notre-Dame, co-directrice du séminaire de recherche Ecole et république du Collège des Bernardins, Collège des Bernardins
Professeur en sciences de l'éducation, Institut Catholique de Paris, Co-directeur du séminaire de recherche Ecole et république, Collège des Bernardins