« Grande guerre », ou « guerre mondiale » ? Le décalage de terminologie chez les belligérants de 14-18 recouvrait une différence de vision géopolitique.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
La gauche est en perdition, si l’on en juge par les scores électoraux. Le phénomène est mondial, mais cela ne veut pas dire qu’il revête partout le même sens, ou les mêmes formes.
Pierre Guerlain, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
La lutte contre les fake news implique de prendre en compte l’impossible partialité des producteurs de savoirs, médias de qualité et universitaires, ainsi que le montre l’émergence de Trump.
La position nationaliste de Trump s’applique a priori à tous les sujets relevant de la concertation multilatérale, et de ce fait hypothèque la notion même de « communauté internationale ».
La guerre dure depuis maintenant quarante ans en Afghanistan, et les talibans sont prêts à la prolonger. Une résilience qui s’explique aussi par les erreurs des Occidentaux.
Lors de la finale de la Coupe du monde en Russie, la Présidente croate a fait le show à coups de chaleureuses démonstrations. Mais chez elle, en Croatie, elle arbore un tout autre visage.
Dans quelle mesure un parieur sportif peut-il contester sur tapis vert le résultat d’un match entaché d’une faute non sanctionnée qui lui aurait fait perdre son pari ?
Dominique Bodin, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC) et Luc Robène, Université de Bordeaux
La compétition est double : sur le terrain et dans les tribunes. Le problème posé aux organisateurs peut se résumer ainsi : comment conserver l’esprit festif et assurer le contrôle social ?
Chloé Maurel, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Le traité en préparation entend imposer aux multinationales des sanctions concrètes en cas de manquement aux droits de l’homme ou d’atteintes à l’environnement ou aux droits des peuples.
Que Kaliningrad apparaisse accueillante aux supporters durant quatre matches est souhaitable. Mais cela ne suffira pas à faire cesser le « Grand Jeu » que se livrent les puissances dans la zone.
L’abandon (sans doute momentané) par les États-Unis d’un comité chargé de mettre en œuvre un texte dont ils sont l’origine marque aussi ce constat d’une dérive qui a commencé dans les années 80.
Le pari d’Emmanuel Macron était de poser les bases d’une réconciliation fructueuse. Il est encore loin d’avoir été tenu, et l’image d’un « Président des riches » sanctionne un déséquilibre flagrant.
Dominique Bodin, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC) et Luc Robène, Université de Bordeaux
En s’identifiant à leur équipe et à leur pays, certains spectateurs et supporters témoignent, de manière inacceptable, des transformations sociales et sociétales de leur pays.
La Coupe du monde doit ressouder le pays autour du sport, une de ses passions collectives les plus affirmées, et sacrer la toute-puissance en Russie de Vladimir Poutine.
Les campagnes de lutte contre l’homophobie dans le monde du football restent dans le domaine du politiquement correct et ne peuvent empêcher une multitude de pratiques qui perdurent.
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris - Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School
Professeure des universités en études russes et soviétiques, Université de Rennes 2, chercheuse au CERCLE (Université de Lorraine), Université Rennes 2
Post-doctorant au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron (EHESS), Docteur en science politique associé au Centre de recherche Europes-Eurasie (CREE) de l'INALCO, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Docteur en Études slaves contemporaines : spécialiste de la géopolitique de la Russie et du sport, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières