Dans la rhétorique djihadiste, les attentats commis contre des civils sont présentés comme relevant d’une vengeance légitime. En cela, les terroristes se réclament d’une pratique très ancienne.
Le Portugal a longtemps été une exception en Europe : l’extrême droite y réalisait des scores nettement plus faibles qu’ailleurs. Mais la donne a changé avec les législatives du 10 mars dernier.
Le poutinisme repose sur la thanatopolitique – de thanatos, la mort – qui proclame que la vie des citoyens n’a de sens que si elle est vécue, et sacrifiée, dans « l’intérêt de la Russie ».
La réaction des extrêmes droites européennes et américaine à l’entretien Carlson-Poutine a mis en lumière les divergences existant entre cette mouvance et le Kremlin plus que leurs points d’accord.
Chaque année, un jury allemand désigne le mot le plus détestable à avoir marqué le débat public. En 2023, sur fond de montée de l’extrême droite, le choix s’est porté sur « remigration ».
Selon le président russe, candidat à sa propre succession et certain d’être réélu en mars prochain, son pays va bien et aucun changement majeur ne doit être mis en œuvre.
Les buts de guerre d’Israël ne sont pas clairement établis, et les discours officiels laissent transparaître une envie de vengeance dont on peine à discerner les limites.
Les médias traditionnels comme les réseaux sociaux sont les théâtres d’affrontements verbaux dont la violence reflète celle des vrais champs de bataille.
Les partis populistes, notamment en Espagne et en Italie, jouent au maximum sur les émotions des électeurs, en particulier sur les réseaux sociaux, où ces forces politiques excellent.
Bachar Al-Assad, Kim Jong‑un, Vladimir Poutine aujourd’hui, Mouammar Kadhafi, Fidel Castro et bien d’autres hier : de nombreux infréquentables deviennent un jour fréquentables, et inversement.
Rompant avec 40 ans de consensus démocrate sur les bienfaits du libre-échange, Joe Biden, dans son discours sur l’état de l’Union, a résolument plaidé pour la relocalisation et le protectionnisme.
Si l’appel à « bifurquer » lancé par des anciens d’AgroParisTech a marqué les esprits, il s’inscrit dans une lignée de discours de jeunes diplômés appelant au décentrement des sciences.
Le contraste est saisissant entre Bolsonaro, déforesteur en chef, et Lula, qui se veut défenseur de l’Amazonie. Au point de susciter des espoirs trop élevés sur le court terme ?
L’annexion de quatre régions ukrainiennes n’est pour la Russie qu’une victoire en trompe-l’œil. Le maximalisme de Vladimir Poutine aura un coût stratégique autrement plus élevé.
Durant son mandat, Jair Bolsonaro n’a cessé de diffuser un discours populiste ancré dans une sorte de « post-vérité », notamment sur le dossier de l’Amazonie.
Par ses tics d’écriture sur Twitter, Donald Trump ne convainc pas, il subjugue. Sa grammaire n’est pas argumentative mais émotionnelle : il s’exprime à la manière d’un prédicateur.
Jules Sergei Fediunin, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) y Valéry Kossov, Université Grenoble Alpes (UGA)
Pour s’assurer de l’adhésion de la population à la guerre en Ukraine, le Kremlin ne se contente pas d’intimider les récalcitrants : il déploie aussi un discours sophistiqué.
Malgré l’intense pression exercée par le pouvoir, de nombreux représentants du monde russe de la culture disent leur opposition à la guerre. Un comportement inacceptable pour le Kremlin.
Responsable du Département International Relations and Diplomacy, Schiller International University - Enseignante en relations internationales, Sciences Po
Professor of International Relations & Political Science at L'École polytechnique, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay