Donald Trump a évité une crise majeure avec la Corée du Nord. Mais la question du nucléaire nord-coréen reste entière, le pays continuant de développer ses capacités nucléaires et balistiques.
Le président sud-coréen Moon Jae-in, le premier ministre chinois Li Keqiang et le premier ministre japonais Shinzo Abe lors du sommet réunissant les trois pays à Chengdu, Chine, le 24 décembre 2019.
STR/Japan Pool via Jiji Press /AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) et Emmanuel Lincot, Institut Catholique de Paris
Le Japon et les deux Corées entretiennent des relations délicates avec le grand voisin chinois, marquées à la fois par le poids du passé et la volonté d’expansion actuelle de Pékin.
Production de tests de détection du Covid-19 près de Cheongju, au sud de Séoul, 27 mars 2020.
Ed Jones/AFP
La pandémie a permis à la Corée du Sud de rééquilibrer sa relation avec les États-Unis et renforcé la dépendance politico-économique de la Corée du Nord vis-à-vis de la Chine.
Rencontre entre Kim Jong-un et Donald Trump sur la ligne de démarcation entre les deux Corées, 30 juin 2019.
Brendan Smialowski/AFP
Le discours de fin d’année de Kim Jong‑un a suscité l’émoi : s’achemine-t-on vers une nouvelle crise entre Pyongyang et Washington ? En réalité, les deux parties semblent condamnées à s’entendre.
En matière d'innovation, la Corée du Sud ne fait rien comme tout le monde…
Auteurs.
Les deux dirigeants devraient se ménager, car ils sont soumis à des enjeux de politique intérieure et ont besoin de renforcer leur stature d’homme d’État en s’appuyant l’un sur l’autre.
Sommet Inter-Coréen d'avril 2018.
Wikipedia / Cheongwadae / Blue House
La position nationaliste de Trump s’applique a priori à tous les sujets relevant de la concertation multilatérale, et de ce fait hypothèque la notion même de « communauté internationale ».
Un groupe d'étudiants à Pyongyang, le 10 juin 2018.
Ed Jones / AFP
En cas d’échec du sommet du 12 juin, les deux protagonistes perdraient tous les deux la face. Mais le plus grand perdant serait Trump qui se veut un maître du « deal ».
Le 25 mai 2018, à Tokyo, devant un écran géant.
Behrouz Mehri / AFP
Si le sommet pouvait juste avoir été retardé afin de se tenir finalement à quelques jours de l’élection de mi-mandat, en novembre 2018, ce serait une véritable aubaine pour les républicains.
Fake news: des informations falsifiées, forgées, davantage que des «fausses nouvelles».
Mike MacKenzie/Flickr
La nécessité de régler la question nord-coréenne est devenue une affaire prioritaire pour Donald Trump même si les bases d’un accord possible semblent encore faire défaut.
Les deux « frères ennemis » ont multiplié les gestes de bonne volonté à la veille des Jeux, Pyongyang plaçant du même coup son voisin du Sud dans une situation délicate vis-à-vis de l’allié américain.
A Séoul (Corée du Sud), le 22 décembre 2017.
Jung Yeon-Je/AFP
Pour le gouvernement Xi, un embargo brutal contre la Corée du Nord nuirait aux ambitions hégémoniques de la Chine et l’affaiblirait face aux États-Unis en quête de toute puissance dans la région.
Se méfier du prêt-à-penser des experts en nucléaire.
Le prêt à penser, les contrevérités et la désinvolture se sont répandus à propos de la question du danger nucléaire. Voici quelques exemples à détecter et quelques pistes pour éviter l’intoxication.
Des badauds suivent le tir d'un missile balistique sur écran, à Pyongyang, le 16 septembre dernier.
Kim Won-Jin / AFP
La dissuasion d’aujourd’hui n’est plus seulement celle du fort doté de N têtes nucléaires, face à des acteurs inférieurs. Elle se décline sur au moins cinq modes.
Des habitants de Pyongyang saluent le nouveau teste nucléaire mené par le régime de Kim Jong-un.
Kim Won-Jin/AFP
Que faire face aux provocations répétées du régime nord-coréen ? Si les États-Unis de Donald Trump disposent de plusieurs options, aucune ne semble véritablement en mesure de stopper Kim Jong-un.
Un écran géant ans une rue de Tokyo, le 29 août au matin.
Kazuhiro Nogi/AFP
Rien ne sert de savoir si l’histoire se répète, ou de se focaliser sur les « leçons » du passé. Il faut mieux penser global pour comprendre les tensions actuelles avec la Corée du Nord.
Professeur en Information-Communication à l’Institut Français de presse (Université Paris 2 Panthéon-Assas), Auteurs fondateurs The Conversation France