La proportionnalité est une notion complexe qu’il faut mettre à plat. À l’heure de la loi contre les « casseurs », elle renvoie également à un autre problème essentiel, le statut des manifestants.
Le 2 février 2019, lors d'une manifestation à Nantes.
Loïc Venance / AFP
Eric Martel, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Plus qu’une interdiction des armes dites à létalité réduite se pose la question de leur usage, alors que les critiques fusent en France sur leur dangerosité.
Manifestants en gilets jaunes dialoguant avec un CRS sur les Champs-Elysées, à Paris fin décembre 2018.
Zakaria Abdelkafi/AFP
Anthony Pregnolato, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Pour comprendre les logiques sociales des modes de dénonciations des violences policières, il convient de les replacer dans une histoire longue de ces mobilisations.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH) – USPC
Le mouvement des « gilets jaunes » a accepté et compris que la violence peut être éventuellement le prix à payer pour exister et exercer une forte pression sur le pouvoir.
A Nantes, le 15 décembre 2018.
Sebastien Salom-Gomis / AFP
Christian Mouhanna, Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines – Université Paris-Saclay
Le retour à une forme de gestion du débat public – ou plutôt du non débat public - par un recours systématique à la force publique risque de se heurter à plusieurs dangers potentiels.
Sur les Champs-Elysées, à Paris, le 15 décembre 2018.
Christophe ARCHAMBAULT / AFP
On peut douter que le mouvement soit terminé en province, et que les annonces du président de la République aient vraiment apaisé la colère des manifestants.
A l'origine des forces de maintien de l'ordre se trouvait la préoccupation de ne plus traiter le manifestant comme un « ennemi » mais comme un « citoyen momentanément en colère».
A Nantes, le 8 décembre 2018.
Sebastien Salom-Gomis / AFP
Romain Huët, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH) – USPC
Comment comprendre qu’autant d’individus, qui pour beaucoup manifestent pour la première fois, se laissent entraîner aussi facilement dans la violence émeutière ?
Sur un rond-point, à Blois, le 24 novembre 2018.
Guillaume Souvant/AFP
Quelques enseignements tirés d’une expérience de sociologue ayant travaillé sur des formes de violences sociales et politiques et sur les stratégies sécuritaires déployées par les pouvoirs publics.
Place de la République à Paris, le 1er décembre 2018.
Zakaria Abdelkafi/ AFP
Les rhétoriques divergent tellement entre les gilets jaunes et l’exécutif que la situation présente possède toutes les caractéristiques d’une impasse politique liée à une profonde incommunication.
Policiers scientifiques au travail.
Thomas Stephan / Unsplash
Le travail de gestion d’une potentielle scène de crime ou de délit est délicat. Repérer les traces importantes, quels échantillons doivent être envoyés au laboratoire. Que doit-on faire ?
Un partisan de Jaïr Bolsonaro, à Sao Paulo, le soir de la victoire du candidat d'extrême-droite.
Miguel Schincariol / AFP
Propos outranciers et insultants, incitations à la violence, patriotisme débridé et conservatisme assumé, la radicalité devient la norme des campagnes victorieuses, au Brésil comme aux États-Unis.
La mort n’attend pas, et le cadavre est une ressource très convoitée. Bactéries, moisissures, insectes et grands charognards (corbeaux, renards, sangliers) se disputent le morceau.
Reconstitution de scène de crime.
Alexas_Fotos / Pixabay
Notre ADN recèle beaucoup d’informations très personnelles : de la couleur de nos yeux jusqu’à notre âge. Quand la police scientifique y met son nez, elle peut dresser un portrait-robot génétique.
Horst Seehofer (ici en 2016), le leader de la CSU, allié de plus en plus encombrant d'Angela Merkel.
Andreas Khol/Flickr
Le réveil de l’extrême droite en Saxe et Saxe-Anhalt confronte l’Allemagne à un phénomène minimisé depuis des années, celui de la radicalisation de l’extrême droite néonazie.
Manifestation étudiante à Paris en 2009. Le désamour entre forces de l'ordre et citoyens tient aussi à une mauvaise gestion interne.
Frog and Onion/Flickr
Christian Fassier, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Le manque de reconnaissance entretenant le malaise policier est nourri à la fois par le mépris de la population et celui d’une hiérarchie aux ambitions mues par une trop grande politisation.
Alexandre Benalla, aux côtés du Président, lors du 55ème Salon de l'Agriculture, à Paris, le 24 février 2018.
Stéphane Mahé / POOL / AFP
Quelle lecture peut-on faire de ce « moment » assez extraordinaire dans la vie de notre démocratie, où le pouvoir du Président, si ce n’est la Cinquième République, ont paru trembler sur leur base ?
Policiers dans les rues de Paris (ici en août 2013).
Fightlog/Wikimedia
Christian Mouhanna, Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines – Université Paris-Saclay
Et si le projet d’une police municipale armée à Paris, dont les objectifs semblent flous, visait surtout à masquer les échecs d’une équipe en fin de mandat ?
Photo datée du 15 novembre 2016, montrant les ruines de l'antique cité de Nimrud, à quelques 30 kilomètres de Mossoul, où de nombreuses pièces ont été pillées.
SAFIN HAMED / AFP
Martin Godon, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
L’Europe : une destination de choix pour les trafiquants d’antiquités qui peuvent compter sur leurs réseaux bien implantés jusqu’aux plus hautes sphères de nos sociétés.
Manifestation à Augsbourg (sud de l'Allemagne), le 30 juin 2018,contre le parti d'extrême droite AfD.
Guenter Schiffmann/ AFP
Bénédicte Laumond, Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines – Université Paris-Saclay
Alors que l’Allemagne s’est dotée d’une politique publique luttant contre l’idéologie radicale de droite, la France a limité ces débats à l’arène politique.
Professeur de Gestion des Ressources Humaines, Membre de la Chaire Mindfulness, Bien-être au travail et Paix Economique à Grenoble Ecole de Management, Grenoble École de Management (GEM)
Professeur en Information-Communication à l’Institut Français de presse (Université Paris 2 Panthéon-Assas), Auteurs fondateurs The Conversation France