Un million de déplacés internes, des centaines de morts et des destructions majeures… mais aussi un affaiblissement peut-être définitif du Hezbollah. C’est le bilan de ces derniers jours. Analyse.
L’analyse des conflits à travers la froide logique géopolitique tend parfois à sous-estimer l’importance des émotions des parties prenantes, au premier rang desquelles la colère.
Au vu du maximalisme du gouvernement Nétanyahou d’une part, et de la détermination du Hezbollah et de son protecteur iranien d’autre part, la situation paraît plus explosive que jamais.
Les manifestations de soutien à la cause palestinienne apparaissent à chaque poussée de violence au Proche-Orient depuis 1967 et s’inscrivent dans l’histoire politique longue de la France dans la région.
Avant le 7 octobre 2023, l’opposition de centre et de gauche était vent debout contre Benyamin Nétanyahou. Cela a radicalement changé après le massacre commis par le Hamas.
Benyamin Nétanyahou, son ministre de la Défense et trois leaders du Hamas vont-ils faire l’objet de mandats d’arrêt de la CPI ? C’est en tout cas ce que souhaite le procureur de la Cour.
Il y a déjà eu des centaines de morts, depuis octobre 2023, dans les affrontements opposant Israël au Hezbollah. Le Liban, déjà aux abois, sera-t-il entraîné dans une guerre dévastatrice ?
La Russie veut bloquer les exportations ukrainiennes en mer Noire, tandis les Houthis tentent d’empêcher le passage des navires en mer Rouge. Les mers redeviennent un espace de conflictualité majeur.
Ces deux groupes liés à l’Iran s’en sont pris à Israël depuis le début des bombardements sur Gaza, suscitant des représailles américaines. Mais ces frappes ne suffiront pas à les faire renoncer.
Le système actuel ne peut pas garantir un avenir de paix pour les Israéliens et les Palestiniens. Alors, quelles options ? Faut-il envisager un État unique ou deux États ? Et selon quelles modalités ?
Trois ans après la transformation en mosquée de l’ancienne basilique Sainte-Sophie à Istanbul, où en est la stratégie de réislamisation de Recep Tayyip Erdogan ?
Selon diverses estimations, les Palestiniens seraient au total un peu moins de 15 millions, dont quelque 6 millions de réfugiés installés, parfois depuis des décennies, dans les pays voisins.
Mémoire des pogroms et de la Shoah d’une part, mémoire de la Nakba et des défaites militaires de l’autre : les deux camps sont obnubilés par le passé au moins autant que par le présent.
Laetitia Bucaille, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Né en 1987, le Hamas s’est emparé du pouvoir à Gaza en 2007 et n’a cessé de s’y renforcer. Le blocus en place depuis seize ans l’a aidé à asseoir son emprise au sein de la population gazaouie.
À Falloujah, en 2004, les soldats américains s’étaient heurtés à une résistance acharnée des insurgés. Cette guerre urbaine est porteuse de nombreuses leçons pour l’engagement de Tsahal à Gaza.
L’attention mondiale s'est reportée de l’Ukraine à Gaza. La Russie en bénéficie largement, d'autant qu'elle cherche à apparaître comme un faiseur de paix au Proche-Orient.
Chercheure associée à l’Institut français du Proche-Orient (IFPO – Beyrouth) et membre du Conseil arabe des sciences sociales, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Doctorante associée à l'Institut de Recherche Stratégique de l'École Militaire en science politique et relations internationales (CMH EA 4232-UCA), Sciences Po
Professeur de sociologie politique. Chercheur au Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (CESSMA), chercheur associée au Centre d'Etudes et de Recherche Moyen-Orient, Méditerranée (CERMOM) , Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Chercheur postdoctoral au Mellon Fellowship Program, Columbia Global Centers, Amman. Membre associé à l'Institut de philosophie de Grenoble, New University In Exile Consortium