Alain Blum, Ined (Institut national d'études démographiques) and Emilia Koustova, Université de Strasbourg
La politique soviétique consistant à déporter les éléments « suspects » d’Ukraine et de Lituanie a détruit la vie de millions de personnes. Un récent ouvrage revient sur cette tragédie parfois oubliée.
Dans quelle mesure les « Lettres de Russie » publiées par le marquis Astolphe de Custine en 1839 peuvent-elles encore nous éclairer sur la Russie contemporaine ?
Une autrice et une metteuse en scène viennent d’être condamnées à six ans de prison pour une pièce de théâtre. Une première, qui en dit long sur le climat actuel dans le pays.
Le poutinisme repose sur la thanatopolitique – de thanatos, la mort – qui proclame que la vie des citoyens n’a de sens que si elle est vécue, et sacrifiée, dans « l’intérêt de la Russie ».
Anna Colin-Lebedev, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Au moins 75 000 soldats russes sont morts en deux ans de guerre en Ukraine. Les familles des combattants mobilisés peinent à faire entendre leur inquiétude dans l’espace public.
Ces trois sœurs dominicaines assassinées le 25 novembre 1960 par le régime de Trujillo sont passées à la postérité : le 25 novembre est, depuis 1999, la Journée contre les violences faites aux femmes.
La réaction des extrêmes droites européennes et américaine à l’entretien Carlson-Poutine a mis en lumière les divergences existant entre cette mouvance et le Kremlin plus que leurs points d’accord.
Le nom d’Alexeï Navalny est venu s’inscrire dans la longue liste de martyrs dont fourmille l’histoire de la Russie, où le sacrifice individuel est partie intégrante de la psyché nationale.
Dans l’Allemagne de l’entre-deux-guerres, la montée au pouvoir d’Adolf Hitler a été facilitée par les tribunaux et les avocats. Une situation similaire existe aujourd’hui aux États-Unis.
Cent ans après sa disparition, Lénine est encore très présent dans la toponymie et l’imaginaire en Russie, mais le pouvoir actuel tient sur son œuvre un discours plutôt sévère.
Michel Roche, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)
Le régime de Vladimir Poutine est autoritaire, conservateur et réactionnaire. Mais il ne peut être qualifié de fascisme, une idéologie qui se veut révolutionnaire et totalitaire.
Le Kremlin affirme que la quasi-totalité de la population soutient pleinement son action en Ukraine. Une assertion qu’il convient de sérieusement nuancer.
Le dictateur biélorusse, au pouvoir depuis presque 30 ans, est devenu un vassal de Vladimir Poutine, mais cherche à éviter d’être entièrement entraîné dans la guerre.
Alain Blum, Ined (Institut national d'études démographiques)
Inlassable militant des droits de l’homme Oleg Orlov, figure de la grande ONG russe Memorial, vient d’être condamné à deux ans et demi de prison pour avoir dénoncé la guerre russe en Ukraine.
Professeur d'histoire et de science politique au département d'études chinoises de l'Inalco, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Agrégée et Docteure en Philosophie, Chercheuse associée, Présidente du Comité Ethique du Centre Hospitalier Psychiatrique charles Perrens, Université Bordeaux Montaigne