À l’ère de la « post-vérité », les affabulations semblent avoir plus de poids que la réalité. Mais peut-être y a-t-il, dans la « post-vérité », des alertes à percevoir, et des enseignements à méditer.
Le succès de la « post-vérité » n’a rien à voir avec le Brexit ni avec Donald Trump. On le doit plutôt aux universitaires et aux journalistes, qui ont popularisé le relativisme.
Face à la défiance à l’égard des élites et des institutions, il est indispensable d’expliquer à nos contemporains en quoi ils doivent leur autonomie à la reconnaissance de droits universels.
Redonner le pouvoir au peuple serait la solution miracle aux défaillances de la démocratie. Mais les promoteurs du Brexit, tout comme Donald Trump, doivent maintenant faire leurs preuves.
Les questions posées par la mondialisation dominent les agendas politiques, les organisent et surtout les dramatisent. La dernière élection présidentielle américaine en est la preuve.
Pascal Moliner, Université Paul Valéry – Montpellier III
Comment l’incroyable a-t-il pu se produire ? L’élection de Donald Trump était-elle aussi imprévisible qu’il y paraît ? Les recherches sur le phénomène de « zone muette » suggèrent le contraire.
Après la war fatigue qui avait saisi le pays à l’issue de la période néoconservatrice de George W. Bush, le risque d’une world fatigue est grand, après l’ouverture au monde de Barack Obama.
Le CETA signé entre l'UE et le Canada est apparu comme un nouvel avatar de la crise sans fin qu’affronte l’Union. Une crise de trop qui symbolise son affaiblissement extrême et rend urgent sa relance.
La gestion de l’incertitude Brexit fournit un cas d’étude intéressant, l’organisation UE étant à la fois en partie responsable et victime de l’incertitude et du risque observés.
L’impact du Brexit sur les décisions stratégiques des entreprises françaises est réel. Une entreprise sur deux parle de relocaliser ses activités ailleurs qu’au Royaume-Uni.
Le parti de Marine Le Pen veut instituer un « ministère des Souverainetés » chargé de renégocier les Traités européens et redonner à la France sa pleine autonomie. Un fantasme.
Ou l'on comprend, à travers quelques artefacts des sciences de gestion, pourquoi la rentrée politique se fait sur fond de surenchère identitaire. Et pourquoi ça risque de durer…
Après le vote du Royaume-Uni en faveur du Brexit s’ouvre la phase de la délicate négociation menée par Michel Barnier côté UE. Quelle ambition cache cette nomination ?
Analyse de la popularité et du déclin du concept de capital social de Robert Putnam, à la lumière des évolutions politiques en Grande-Bretagne où l’idée s’est implantée.
Ceux qui s’obstinent à contester les bienfaits de l’intégration européenne devraient plutôt interroger le sens d’une souveraineté nationale de plus en plus dépassée par son temps.
Le Brexit, un choc politique et peut-être demain un choc commercial. À l’heure du célèbre TAFTA ou TTIP, comment l’Europe poursuivra-t-elle sa politique commerciale sans le Royaume-Uni ?
Diana Cooper-Richet, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Près de 400 000 Britanniques se sont installés dans l’Hexagone au cours des dernières décennies. Qu’adviendra-t-il d’eux une fois le processus de sortie de l’UE enclenché ?
Chercheur au Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay