Les chutes de Silicon Valley Bank et du Credit Suisse ont poussé la Réserve fédérale américaine et la Banque nationale suisse à déverser à nouveau des liquidités sur les marchés.
Il est aujourd'hui possible de fermer un compte en quelques mouvements de doigts, et comme pour la Silicon Valley Bank, les mouvements de panique peuvent aller très vite.
Quelle sera la trajectoire de la hausse des prix en 2023 dans la zone euro ? Tour d’horizon des arguments en faveur d’une accélération et d’une décélération.
Le 2 février, Christine Lagarde, présidente de la BCE, a annoncé une nouvelle hausse des taux d'intérêts directeurs dans la zone euro, effective le 8.
Daniel Roland / AFP
Face à l’inflation, la Banque centrale européenne poursuit les mesures entamées en 2022 mais fait face à la politique agressive de la Fed et à une menace de crise des dettes souveraines.
Les décisions prises par la Banque centrale européenne concernent dix-neuf économies (trop?) différentes.
Daniel Roland / AFP
La Slovénie, la Bulgarie, les états baltes ou encore bientôt la Croatie pourraient subir les effets de politiques monétaires davantage adaptées à la situation de grands États membres plus influents.
Les banques centrales comme la BCE (photo) ne contrôlent aujourd'hui qu'indirectement le volume de monnaie en circulation qui entraîne la hausse des prix.
Wikimedia commons
Depuis les années 1930, de nombreux économistes appellent à ne plus conditionner l’émission de monnaie à la demande de prêts des banques commerciales pour renforcer le pouvoir de l’autorité monétaire.
La Bank of England (BoE) pourrait être renflouée par le Trésor britannique à hauteur de 11 milliards de livres sterling.
Images George Rex/Wikimedia commons
Pour une banque commerciale ou une entreprise, les pertes sont problématiques. Pas pour une banque centrale car ça ne l’empêche pas de fonctionner, même si cette situation pose question.
La première ministre britannique sortante, Liz Truss, s’éloigne du podium après avoir prononcé son dernier discours devant le 10 Downing Street, à Londres, le 25 octobre 2022.
Justin Tallis/AFP
La séquence entre l’annonce du mini-budget jusqu’à la démission de Liz Truss met en avant le rôle crucial des marchés quant au risque de monétisation des déficits publics par les banques centrales.
Pourquoi les théories économiques qui tendent à conférer aux banquiers centraux un plus grand pouvoir d’intervention restent-elles vacillantes ?
Daniel Roland / AFP
Monnaie « hélicoptère », annulation des dettes publiques… Pourquoi les approches monétaires hétérodoxes ne parviennent-elles pas à remplacer la doxa monétariste ?
Ben Bernanke (photo) et ses confrères sont nobélisés pour des travaux qui allaient à contre-courant du monde académique au moment de leur publication.
Chip Somodevilla/AFP
Ben Bernanke, Douglas Diamond et Philip Dybvig ont été récompensés pour des travaux de 1983 sur la gestion des crises financières qui résonnent différemment dans le contexte actuel qu'à l'époque.
La première ministre Liz Truss compte sur une politique de baisse d'impôt controversée pour relancer l'économie britannique.
Daniel Leal/AFP
La sortie de l’Union européenne aura fragilisé l’économie britannique face aux crises suivantes liées à la pandémie de Covid et la flambée des coûts de l’énergie.
En juillet 2022, le Système européen des banques centrales (SEBC) détenait plus de 35 % de la dette publique de l’eurozone.
Flickr/European Central Bank
La hausse des taux et la fin des programmes de rachat d’actifs décidées pour endiguer l’inflation créent de nouvelles vulnérabilités pour les pays les plus endettés, Italie en tête.
La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, le 8 septembre 2022, après la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE à Francfort en Allemagne.
Daniel Roland/AFP
La fin des politiques monétaires accommodantes, confirmée par le nouveau relèvement de taux de la BCE annoncé le 8 septembre, devrait continuer à peser sur les cours dans les prochains mois.
En juin 2022, l’inflation atteignait 9,1 % aux États-Unis et 8,6 % dans la zone euro en rythme annuel.
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Les perspectives de croissance post-Covid ont notamment été balayées par la guerre en Ukraine et la forte poussée inflationniste, ce qui confronte les décideurs à des choix délicats.
La Banque centrale européenne a octroyé 2339 milliards d’euros de prêts TLTRO 3 entre septembre 2019 et décembre 2021.
European Central Bank/Flickr
Les taux négatifs auxquels la banque centrale a accordé certains prêts jusqu’en juin 2022 constituent une forme de subventions aux banques pour qu’elles empruntent auprès de l’Eurosystème.
Le 12 juillet 2022, la monnaie européenne touchait la parité avec la devise américaine.
Une hausse d’un point de pourcentage de l’inflation aurait un effet positif sur le solde budgétaire après un an mais dégraderait le solde l’année suivante.
Les marchés s’inquiètent actuellement de la « santé financière » de certains États fortement endettés et leur imposent des hausses de taux supérieures à celles d’autres pays.
Aris Messinis/AFP
Valérie Mignon, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Le resserrement de la politique monétaire de la BCE accroît les déséquilibres économiques entre les pays de l’Union européenne, faisant resurgir le spectre de la crise des dettes souveraines de 2011.
Godwin Emefiele, gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, annonçait récemment une hausse des taux d’intérêt.
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Dans le pays le plus peuplé d’Afrique, l’importance du secteur informel et le faible recours des ménages et des entreprises au crédit rendent une hausse du taux d’intérêt plutôt inopportune.
Economist & Academic Dean of the MSc Financial Markets & Investments. Co-author of the book "Managing Country Risk in an Age of Globalization", SKEMA Business School