Les marchés s’inquiètent actuellement de la « santé financière » de certains États fortement endettés et leur imposent des hausses de taux supérieures à celles d’autres pays.
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Valérie Mignon, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Le resserrement de la politique monétaire de la BCE accroît les déséquilibres économiques entre les pays de l’Union européenne, faisant resurgir le spectre de la crise des dettes souveraines de 2011.
La valse des étiquettes commence à éroder le pouvoir d’achat et, en conséquence, le moral des ménages.
Si la croissance est faible tandis que l’inflation continue de monter, les dirigeants ne doivent pas ignorer la bonne performance du marché du travail lorsqu’ils devront prendre des décisions.
En 2021, le déficit budgétaire fédéral devrait s’établir à 12,5 % du PIB et le déficit courant à 4 %.
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Aux États-Unis, la double dégradation actuelle des déficits publics et de la balance courante pourrait mettre fin à une période historique de financement aisé auprès des investisseurs étrangers.
Depuis le début de l’année, la valeur de l’euro s’est dépréciée d’environ 9 % par rapport à la devise américaine.
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Les différents rythmes d’inflation des deux côtés de l’Atlantique et les réponses monétaires envisagées face à la hausse des prix devraient entretenir la dépréciation de la devise européenne.
L'évolution des taux d'intérêt de la BCE a des effets sur l'ensemble de l'économie, dont la production laitière.
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Comment la fixation des taux par le conseil des gouverneurs de la banque centrale se répercute-t-elle jusque sur les prix à la consommation ? Explications.
Le 21 juillet 2020, les Vingt-Sept étaient parvenus à un accord portant sur un emprunt communautaire de 750 milliards d’euros.
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Les écarts de taux d’intérêt entre pays européens n’ont jamais été aussi bas et le contexte politique devient de plus en plus favorable à la contrepartie d'une fiscalité commune.
Le bilan de l’institution atteint aujourd’hui les 6 800 milliards d’euros, l’équivalent de 60 % du PIB de la zone euro.
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En réponse à la crise, la banque centrale européenne a accéléré son programme de rachat de dettes en portant son montant à 1 850 milliards d’euros le 10 décembre dernier.
Les mesures d’aides mises en place depuis le printemps indiquent que la priorité reste la relance des moteurs de la croissance plus que leur transformation.
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Certaines analyses estiment qu’un retour à la normale interviendra prochainement tandis que d’autres évoquent un essoufflement du modèle actuel.
Le plan européen décidé fin juillet renforce le caractère fédéral de l’Union qui est, selon la théorie, indispensable à la pérennité de la monnaie commune.
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L’union des transferts prévue dans le texte répond à un premier impératif de la pérennité de la monnaie unique telle que définie par Robert Mundell. Une condition nécessaire, mais pas suffisante.
Le bilan de la banque centrale européenne atteint désormais 50 % du PIB de la zone euro.
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Une telle décision, juridiquement impossible avec les textes actuels, inciterait notamment les États à adopter des politiques budgétaires laxistes.
Les banques ne s’étaient pas préparées à un choc comparable à celui du Covid-19 qui pourrait mener à une crise d’insolvabilité en cas de défaut significatif des emprunteurs, comme en 2008 avec Lehman Brothers.
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Le Covid-19 met à l’épreuve les réformes bancaires entreprises à la suite de la crise de 2008 et révèle la fragilité des dispositifs prudentiels comme des mécanismes de résolution européens.
La banque centrale européenne, en charge de la politique monétaire de la zone euro, a pour objectif principal de maintenir le pouvoir d'achat et donc la stabilité des prix.
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Le « couple franco-allemand » serait à l’origine du plan de relance de l’UE. Ce concept si souvent invoqué mérite d’être analysé de plus près. Que recouvre ce « couple », au juste ?
Fin mars, neuf dirigeants européens ont appelé à lancer ces obligations sous le nom de « coronabonds ».
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La crise sanitaire, mais aussi la perspective d’une instabilité climatique accrue, ouvrent la voie à ces titres de dette commune qui divisent l’Union européenne depuis plus de 25 ans.
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé le mercredi 19 mars un plan d’achat d’actifs de 750 milliards d’euros.
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Sa nomination à la tête de la Banque centrale européenne pose la question d’une représentation féminine qui reste très minoritaire au sein des instances de pouvoir économique.
Le changement de statut juridique d'une banque change la nationalité de son autorité de supervision.
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La relance du programme d’assouplissement quantitatif décidée en septembre dernier a attisé la colère du camp « allemand », que la France rejoint pour la première fois.
(De g. à d.) Olli Kotro, membre du parti conservateur finlandais. Joerg Meuthen, porte-parole de l'AfD en Allemagne. Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur italien et Anders Primdahl Vistisen, membre du Parti populaire du Danemark, le 8 avril 2019 lors d'une réunion des nationalistes européens à Milan.
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Aujourd’hui, la devise des nationalistes européens n’est plus « L’Europe, tu l’aimes ou la quittes » mais « L’Europe, tu ne l’aimes pas mais tu ne la quittes pas ».
Malgré les crises à répétition, les projets de changement de gouvernance de la zone euro restent dans les limbes.
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Ce dont l’Europe meurt depuis 20 ans, c’est de l’immobilisme des progressistes autoproclamés qui, tout en clamant être les « bons Européens », sont surtout les défenseurs d’un statu quo intenable.