Emmanuel Macron a bénéficié d’opportunes circonstances, avec l’auto-implosion d’un système partisan discrédité. Mais la chance ne suffit pas à expliquer une mutation politique spectaculaire.
Implanté dans tout le pays, attirant un électorat urbain et éduqué, ce parti situé à droite de la droite est différent de l’extrême droite classique. Et s’inscrit dans la durée.
Alexandre Faure, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Les commentateurs retiennent leur souffle : et si Angela Merkel échouait à former une nouvelle coalition ? Mais ne devrait-on pas plutôt avoir peur d’une nouvelle « grande coalition » en Allemagne ?
« Il est préférable de ne pas gouverner plutôt que de mal gouverner » : ces quelques mots du leader des libéraux ont plongé l’Allemagne dans une crise politique sans précédent.
L’Allemagne entre dans une période accrue de turbulences alors qu’Angela Merkel estime que le pays a besoin de continuité face à la crise migratoire et à la montée des populismes en Europe.
L’unité politique de la gauche radicale via une coalition n’a été qu’une poursuite, par d’autres moyens et sur d’autres terrains, de leurs oppositions et divergences politiques et stratégiques.
Combien de temps encore ces partis survivront-ils ? Et combien de temps le Parti socialiste résistera-t-il à cette mode ? Car si le packaging est important, les idées politiques le sont davantage.
La féminisation et le rajeunissement ont été présentés comme un signe de diversification alors qu’ils recouvraient une fermeture historique du recrutement politique en termes sociaux.
Ce dimanche, le pic de 51,3 % pourrait bien être encore battu au second tour de la législative. Il il est urgent d’explorer des pistes institutionnelles et plus pratiques pour réduire son poids.
Est-il pertinent d’analyser la vie politique en termes militaires ou religieux ? Personne n’est prisonnier d’un parti. Dans ce domaine, il n’y a ni frontières naturelles, ni symboliques.
Les candidats à la présidentielle proposent des solutions simplistes et privilégient l’action sur la réflexion. Ils cèdent à la « stupidité », une culture qui se diffuse dans la société actuelle.
Un nombre de non-inscrits plus important que lors des précédents scrutins présidentiels, le poids des affaires et le brouillage gauche-droite : le taux d’abstention pourrait atteindre un pic.
Les intentions de vote pour le Front national augmentent chez les professeurs. Mais le phénomène n’est pas aussi spectaculaire que certains médias et instituts de sondage le laissent croire.
Avner Bar-Hen, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Vote préférentiel, vainqueur de Condorcet, théorie de l’électeur médian… Quand les maths nous en disent plus sur la politique et les élections. Éclairant !