L’IGPN, institution de contrôle des polices, est régulièrement soupçonnée de faire preuve de clémence envers les mis en cause, notamment parce que ses enquêtes demeurent peu accessibles.
Le changement de la doctrine de maintien de l’ordre et des défaillances dans la chaîne de commandement illustrent une évolution inquiétante dans l’encadrement des manifestations.
Dominique Bodin, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC) and Luc Robène, Université de Bordeaux
Un manque d’anticipation, d’organisation, de concertation et de préparation explique les débordements lors du match de la coupe d’Europe sans pour autant qu’il s’agisse d’un phénomène récent.
Le mouvement des gilets jaunes a eu du mal à s’imposer dans ce que les médias nomment « les banlieues ». Pourquoi ? Est-ce à dire que ces espaces ne seraient pas politisés ?
Depuis peu, nous observons de nouveaux modes opératoires chez les « jeunes de cité » : une maltraitance à l’égard des médecins, des pompiers et surtout des guets-apens. Comment interpréter ces faits ?
On prête trop volontiers une absence de conscience sociale aux policiers de base.
C’est oublier que l’insubordination, comme le manquement au devoir de réserve, est sanctionnée par tout un arsenal.
Aurélien Restelli, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay
Les interventions des forces de l’ordre lors de manifestations ne sont pas toujours compréhensibles pour le public, le journaliste ou le chercheur. Décryptage de la chaîne hiérarchique policière.
Si cette proposition de loi ne convainc pas, elle permet de stopper des violences désormais systématiques lors de chaque manifestation et d’éviter l’utilisation des armes intermédiaires.
Anthony Pregnolato, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Pour comprendre les logiques sociales des modes de dénonciations des violences policières, il convient de les replacer dans une histoire longue de ces mobilisations.
On peut douter que le mouvement soit terminé en province, et que les annonces du président de la République aient vraiment apaisé la colère des manifestants.
A l'origine des forces de maintien de l'ordre se trouvait la préoccupation de ne plus traiter le manifestant comme un « ennemi » mais comme un « citoyen momentanément en colère».
La toute-puissance des réseaux sociaux bouscule les logiques traditionnelles des mobilisations, de la communication, de l'information et du fonctionnement de l'espace public.
La violence militante n’est pas une nouveauté : mais de quoi parle t-on exactement quand on mentionne l’ultra-droite ou l’ultra-gauche ? Qui se cache derrière et quelles sont leurs méthodes ?
Quelques enseignements tirés d’une expérience de sociologue ayant travaillé sur des formes de violences sociales et politiques et sur les stratégies sécuritaires déployées par les pouvoirs publics.
Si les réseaux sociaux sont d’invention récente, les enjeux de contrôle de l’information qu’ils impliquent, eux, ne sont pas radicalement différents que dans l’Antiquité.
En région PACA, un observatoire local a travaillé durant cinq ans sur la question de la délinquance. Second volet de l’article de Laurent Mucchielli en forme de bilan.
Chercheuse titulaire au Centre de recherches Sociologiques sur le Droit et les Institutions Pénales, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay