Gauthier Dobigny, Institut de recherche pour le développement (IRD)
La pandémie de Covid-19 qui a durement frappé la planète était attendue par les scientifiques qui étudient les maladies émergentes d’origine animale. Saurons-nous anticiper davantage la prochaine ?
Une fougère qui s'ouvre, exemple naturel de géométrie fractale.
fdecomite / Flickr
Athmane Bakhta, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)
Flocons de neige, fleurs de tournesol – les mathématiques se retrouvent partout dans la nature – voici deux exemples fascinants et un soupçon de philosophie des sciences.
Les vétérinaires sont en première ligne dans la prévention des zoonoses.
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Parce qu’ils développent une approche d’ensemble des problématiques sanitaires, les vétérinaires peuvent apporter une aide précieuse dans la crise actuelle… Encore faudrait-il les solliciter.
Troupeau de chevaux de Przewalski dans la zone d’exclusion de Tchernobyl. Septembre 2016.
Luke Massey (www.lmasseyimages.com)
Dans la zone d’exclusion de Tchernobyl, des chevaux sauvages originaires des steppes d’Asie prospèrent, avec une population en expansion alors que l’accident nucléaire fait tout juste ses 34 ans.
Un milan royal. Cet oiseau souffre de l'absence d'humains depuis le confinement.
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Le confinement a un impact sur la faune -pour le meilleur et pour le pire. Les bénéfices obtenus par un retrait des humains sont inégalement répartis entre les espèces.
Qui pour aller récolter les clochettes du 1er mai dans les bois cette année ?
C.Réveillard/MNHN
Si le temps inédit du confinement est propice au déconfinement d’espèces animales et végétales, il a des effets sociétaux et psychologiques néfastes sur les citadins en les coupant de la nature.
Les rouges-gorges du sud de la France sont légèrement plus petits que ceux du nord.
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Nicolas Dubos, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)
Il semble que certains animaux voient leur taille diminuer dans les zones où la température augmente. Stratégie d’adaptation ou conséquence du changement climatique ?
Le pangolin est l’espèce la plus braconnée au monde.
Christophe Archambault / AFP
La crise sanitaire pose la question des recours possibles contre les pays qui ne respectent pas la réglementation en matière de faune sauvage, et des lacunes des protections existantes.
En 2019, dans l’État de Para au Brésil, sur une nouvelle portion de la route transamazonienne.
Nelson Almeida/AFP
La déforestation, la recherche de nouvelles terres pour le développement de l’agriculture et l’urbanisation sont autant de facteurs qui nous exposent à de nouveaux microbes.
Et si la pandémie nous aidait à redéfinir nos relations au monde animal?
Pixabay
Éric Leroy, Institut de recherche pour le développement (IRD)
La profusion d’espèces de chauves-souris ainsi que leur ancienneté ont abouti à une grande diversité génétique à l’origine de l’extraordinaire variété virale observée chez ces animaux.
Il est possible que les chiens promènent le coronavirus sans être infectés. Dans ce cas, ils seraient des « fomites » : des vecteurs passifs de transmission du virus. Toussez dans votre coude, pas sur votre chien.
Aonip / Shutterstock
À Hongkong, un loulou de Poméranie a provoqué la panique. Vous n’avez pourtant pas à vous soucier de la propagation du Covid-19 par vos animaux de compagnie.
L’attention portée aux expressions faciales (à la fois chez les humains et chez les animaux) est plus importante depuis quelques années, car il s’agit d’un moyen simple, pratique et fiable pour mesurer la douleur.
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Les expressions faciales sont observées depuis longtemps pour quantifier la douleur chez les humains. Les chercheurs utilisent maintenant des « échelles de grimace » pour étudier celles des animaux.
Ces petites créatures sont incroyablement résistantes : vide spatial, rayons cosmiques, pressions démentielles, rien ne les arrête. Une structure cellulaire unique pourrait en être l’origine.
Les chats peuvent manifester un large éventail d’émotions par leurs expressions et leur langage corporel.
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Les chats ont différentes expressions faciales qui varient selon leurs émotions. En sachant lire et interpréter les expressions félines, on saura faire en sorte qu’un chat reçoive des soins appropriés.
Géraldine Veron, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)
Une équipe de scientifiques chinois suspecte le pangolin d’être un hôte intermédiaire du Covid-19 entre les chauves-souris et l’humain. Quels éléments avons-nous pour juger de cette affirmation ?
Jeune chercheur ATER terminant une thèse en neurosciences, au sein du Laboratoire de Neurosciences Cognitives, de l’Institut de Neurosciences des Systèmes et de l’Institut des Sciences du Mouvement, Aix-Marseille Université (AMU)
Professeur de psychologie sociale, membre honoraire de l’Institut universitaire de France (IUF), directeur de la MSH Alpes (CNRS/UGA), Université Grenoble Alpes (UGA)
Directeur de recherche CNRS, systématicien, directeur de l’Institut de systématique, évolution, biodiversité (ISYEB), Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Directrice, Direction de la Recherche et des Etudes Doctorales (DRED), Université Paris Nanterre, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières