Le contexte aurait pu profiter aux candidats de gauche mais ils ont été concurrencés par Marine Le Pen qui a imposé le discours social dans sa campagne. Une donnée importante pour le second tour.
Entre éclatement des partis traditionnels, division des électeurs en trois pôles et reports de voix compliqués, l’issue du second tour n’est acquise pour personne.
La dynamique de vote utile a amplifié la restructuration du champ politique français autour de trois grands pôles : centriste, identitaire et de gauche radicale.
Le vote utile a ponctionné les voix des candidats les moins bien placés dans les estimations : une dynamique spectaculaire qui s’est accélérée lors du premier tour de l’élection de 2022.
De nombreux facteurs affectent la décision de voter ou pas à une élection. Selon le chercheur, cette décision est d’abord une question de motivation, d’intérêt pour la politique et un sens du devoir.
Aucun des 12 candidats en lice ne propose que la France sorte de l’UE. En revanche, deux perceptions de ce que signifie dans le contexte actuel la notion de « souveraineté » s’opposent.
Si certains candidats plaident en faveur d’une « Europe puissance », d’autres se méfient de cette idée, porteuse selon eux d’un affaiblissement de la France.
Si la présidentielle n’a pas révélé d’opposition inédite entre les candidats dans le champ de l’enseignement supérieur, le développement de l’apprentissage fait ressortir les clivages.
L’impression de désintérêt des candidats pour les questions environnementales se justifie par des propositions trop souvent floues ou consensuelles à rebours des préconisations des scientifiques.
Pour lutter contre l’abstention, il convient sans doute de redynamiser les collectifs de travail, d’encourager l’action collective en entreprise et de limiter la précarité de l’emploi.
À deux semaines du premier tour, la stratégie « social-populiste » de Marine Le Pen pourrait s’avérer gagnante face au poids économique de la guerre en Ukraine.
Tom Chevalier, Université de Rennes 1 - Université de Rennes
Dans les campagnes électorales, la catégorie « jeunesse » est souvent utilisée pour parler, non des enjeux de jeunesse, mais d’autre chose – l’État, la Nation, la citoyenneté…
Un modèle statistique estime le taux d’abstention lors du premier tour de la présidentielle 2022 entre 26,5 % et 29,3 % soit 4 points de plus qu'en 2017.