Michel Miné, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Après les condamnations des ex-dirigeants de l’opérateur téléphonique, le droit devrait mieux prendre en compte les conséquences humaines des décisions prises dans les entreprises. Décryptage.
Contrairement au premier procès, les ex-dirigeants en poste au moment de la vague de suicides dans les années 2000 ont montré leurs émotions devant la cour d’appel.
La condamnation de plusieurs anciens responsables de France Télécom pour des faits de harcèlement moral à l’encontre de leurs employés est un pas dans la bonne direction, mais beaucoup reste à faire.
Sept ans après son entrée fracassante sur le marché B2C, l’opérateur opère un changement stratégique qui vise à conquérir 4 à 5 % de parts de marché chez les professionnels d’ici 2024.
Les débats se focalisent actuellement sur les craintes sanitaires ou environnementales, délaissant la question des nombreuses innovations possibles en matière de business models.
Le verdict sera notamment l’occasion de clarifier certaines définitions juridiques et d’ajuster les politiques de prévention les plus répandues aujourd’hui dans les entreprises.
Pierre Chaudat, Université Clermont Auvergne (UCA); Dany Gaillon, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) y Thierno Bah, Université de Rouen Normandie
Les stratégies déployées par les directions compliquent le travail des chercheurs sur le sujet et la prévention du phénomène.
Si le mythe de l’entrepreneur génial qui se lance dans son garage perdure, il occulte la longue histoire des conditions de l’innovation aux États-Unis.
Le cas France Télécom Orange est symptomatique de l’inertie dans le secteur du management du changement. En remettant les pratiques professionnelles en cause, les chercheurs peuvent les faire évoluer.
Après les salariés, ce sont les députés qui sont victimes de souffrance au travail et menacés de burn-out. Ces situations engendrent un sentiment général de résignation, qui peut être combattu.
Visibilités et invisibilités produites par les questionnaires destinés à mesurer la souffrance au travail ; décalages de perception entre les enquêtes sur cette souffrance et les discours managériaux.
Professeur du Cnam, titulaire de la chaire Droit du travail et droits de la personne, Lise/Cnam/Cnrs, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)