Afin de s’opposer à l’hégémonie américaine, Russie et Chine se sont rapprochées militairement et diplomatiquement. Malgré cette alliance, les tensions géopolitiques entre les deux pays demeurent.
Si les relations entre Israël et certains pays du Golfe s’améliorent, la normalisation des relations israélo-arabes reste lointaine. Riyad veut rester maître du jeu.
La question n’est plus de savoir comment repousser toutes ces menaces ? Mais plutôt celle-ci : comment nous organiser en tant que société pour rester nous-mêmes face à ces multiples menaces ?
L’annonce du retrait américain de l’Accord de Paris sur le climat a intensifié l’opposition de style entre Macron et Trump, et le combat entre multilatéralisme et repli nationaliste.
Les tensions montent entre la France et la Russie, alors que la Paris n’a aucun intérêt à maintenir des relations conflictuelles avec une puissance militaire, diplomatique et un marché émergent.
Pour la première fois peut-être dans une élection présidentielle, la façon dont les candidats voient l’inscription de la France dans le monde pourrait être la variable déterminante à l’heure du choix.
S’il est difficile de savoir quel candidat sera sélectionné pour le second tour de la présidentielle, il est probable que les deux élus ne soient pas de chauds partisans de l’Alliance atlantique.
Les candidats à la présidentielle proposent des solutions simplistes et privilégient l’action sur la réflexion. Ils cèdent à la « stupidité », une culture qui se diffuse dans la société actuelle.
En mettant en œuvre une double stratégie de déclarations et d’actions, Donald Trump a réussi à créer un rapport de force beaucoup moins favorable à Pékin, notamment dans le dossier nord-coréen.
Marie-Cécile Naves, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Donald Trump, s’il a réussi son coup à court terme – les frappes sont saluées par les alliés des États-Unis –, doit prouver qu’il dispose d’une vraie stratégie pour régler la question syrienne.
Les défis internationaux sont généralement relégués à la fin des débats durant cette campagne présidentielle. Pourtant, ils sont bien présents à l’esprit des candidats, et surtout des électeurs.
La nouvelle ligne de trains de marchandises de la Chine à Londres fait partie d’un réseau croissant de routes commerciales conçu pour stimuler l’influence du pays à l’étranger.
Clément Therme, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Les stratèges occidentaux, notamment les néoconservateurs, estiment qu’il leur est possible de briser l’entente militaire irano-russe en Syrie. Mais celle-ci n’est pas que de circonstance.
Marianne Péron-Doise, Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire (IRSEM)
Au stade d’isolement auquel est parvenu le régime de Pyongyang, ayant même lassé la Chine, l’arme nucléaire constitue sa seule garantie de survie et on voit mal comment il accepterait de s’en défaire.
Manuel Dorion-Soulié, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)
Nommé récemment conseiller pour la sécurité nationale par Trump, le général McMaster est connu outre-Atlantique pour ses travaux critiques sur les interventions aux Vietnam et dans le Golfe.
Des dirigeants dont la position est bien assise et qui inspirent la confiance sur leur vision stratégique parviennent mieux à réduire les doutes en cas de crise internationale.
L’agenda proposé est clair et déterminé, le Président propose un changement fort pour le pays, il annonce la fin de l’Obamacare, le début de la dérégulation, une grande réforme des impôts.
Le domaine de la sécurité est comme celui du développement : tous les dix ans, une nouvelle idée émerge, et devient la doxa du moment. En Afrique, l’heure est au régionalisme sécuritaire.