Attirer des industriels requiert des prix de l’électricité stables et peu élevés, ce que la libéralisation et la tarification au coût marginal, piliers de la politique de l’UE, ne garantissent pas.
La production de batteries en Europe ne devrait pas bouleverser le secteur, mais peut renforcer le pouvoir de négociation des entreprises européennes face à leurs fournisseurs internationaux.
L’Union européenne fixe des objectifs peu atteignables en matière de relocalisation de ces matériaux stratégiques, sans s’interroger sur la façon d’en réduire notre usage.
La transition écologique impose un retour des questions de l’impact des activités économiques sur les territoires d’implantations. Une rupture impérative dans les stratégies d’entreprises.
La décarbonisation du secteur, les dynamiques de relocalisation et de digitalisation, ainsi que la remise en cause du duopole Airbus-Boeing, sont les grandes questions qui animent l’aéronautique.
Sur le marché automobile, l’essentiel des ventes porte sur des véhicules produits sur le même continent, limitant la portée des mesures protectionnistes américaines sur la concurrence mondiale.
Les mutations du système de production brouillent les frontières entre services et industrie, dont les entreprises continuent d’occuper une place essentielle dans l’économie française.
La marque Babolat a partagé une innovation à des concurrents autour d’un projet d’usine en Ardèche qui devrait permettre de relocaliser près de 50 emplois en France.
Le succès d'une réindustrialisation dépend d'une réflexion préalable sur les secteurs pour lesquels nous acceptons d’être dépendants, et pour lesquels nous souhaitons que les autres dépendent de nous.
Le projet de mécanisme d’ajustement carbone à la frontière (MACF) pourrait inciter des entreprises européennes à produire là où les normes environnementales sont moins contraignantes.
Le transport de marchandises contribue à hauteur de 7 % aux émissions mondiales de CO₂, mais la réduction de cette part entraînerait d’autres effets sur l’environnement.
La crise de la Covid-19 a remis sur la table la question de notre dépendance aux approvisionnements chinois. La correction de cette vulnérabilité exige une réponse à la fois nationale et européenne.
Un certain nombre de freins pourraient limiter le retour des activités stratégiques sur le territoire. Explications avec Vincent Vicard, économiste au CEPII.
Le retour d’Asie de certaines unités de production pourrait concerner en partie l’Europe centrale et orientale qui dispose déjà d’une forte base industrielle et où la main d’œuvre reste moins cher.
Selon les témoignages recueillis auprès des acteurs, les entreprises de la filière ont adopté des stratégies de court terme mais ont besoin de mesures pour prévenir de futures perturbations.
Myriam Ertz, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)
La pandémie a fait émerger des plates-formes comme Le Panier Bleu ou Ma Zone Québec, qui combinent le commerce en ligne et l’achat local. Ces initiatives ont-elles un avenir à long terme ?
Maitre de conférences en Sciences de l’Information et de la Communication habilitée à diriger des recherches à l'Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine (IJBA), Université Bordeaux Montaigne