Les procès dits « politiques » sont ceux où la justice est instrumentalisée, par certains gouvernements, mais aussi des accusés qui politisent certains procès en les médiatisant.
Au début des années 1970, le mandat du successeur du général de Gaulle fut marqué par une floraison d’affaires de financement occulte via le secteur de l’immobilier.
Les Européennes n’échappent pas à la règle : rien n’est moins innocent politiquement que de fixer un seuil électoral, un dosage de proportionnalité, un nombre de sièges à pouvoir.
La montée de la société civile peut se voir comme une réponse au cycle politique antérieur, celui des groupes minoritaires. Il s’agit désormais de projeter un projet commun pour une majorité.
Quand on fait le décompte des retournements et des rebondissements survenus depuis quelques mois durant la dernière campagne électorale, on sent bien que les émotions sont au cœur de l’équation.
Les anciennes forces de gouvernement, PS et LR-UDI, sont directement impactées car elles sont sur les lignes de faille du bouleversement correspondant à la transition entre deux systèmes partisans.
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Les législatives vont constituer une étape marquante dans un début de recomposition du système partisan. En ce sens, elles pourraient être plus décisives que l’élection présidentielle elle-même.
Les électeurs ont assisté à un débat violent et brutal entre concurrents qui s’affrontent de façon aveugle sur un agenda incomplet, dans une interaction belliqueuse et avec des attaques frontales.
Le placement des onze candidats dans l’espace politique de la Boussole présidentielle révèle des positionnements très marqués. Et quelques surprises, concernant Macron ou Mélenchon.
Pierre Bréchon, Auteurs historiques The Conversation France
Nombre d’électeurs se sentent plutôt de droite ou plutôt de gauche, tout en estimant que les gouvernants mettent en œuvre des politiques semblables lorsqu’ils sont au pouvoir.
Qui sont les électeurs qui, en se saisissant de cette nouvelle modalité de participation politique, ont doté d’une si forte légitimité un candidat pourtant ébranlé par les controverses ?
Les candidats se réclamant de la gauche sont à un niveau d’intentions de vote historiquement bas. Une partie de la « gauche désabusée » est mûre pour un vote paradoxal.
Au niveau des électeurs, cet effet est dévastateur pour le premier tour, voire pour la politique. Car le sondage semble désormais servir de premier tour.
L’élection présidentielle de 2017 va se dérouler sur la base de mouvements tectoniques des valeurs qui conduisent vers un peu plus de libéralisme économique et surtout moins de libéralisme culturel.
Après l’avoir adoubé dans les sondages, sa candidature garantissant l’éjection de François Hollande de l’Élysée, une partie importante de l’électorat de droite lui a retiré le tapis sous les pieds.
L’ex-locataire de Bercy, qui séduit une France « privilégiée », fait face à un problème de taille : celui de l’adéquation entre le jeu auquel il veut s’inviter et le jeu de cartes dont il dispose.
Une récente enquête du Cevipof met en lumière la popularité du ministre de l’Économie auprès d’un électorat âgé, libéral, plutôt favorisé socialement et peu fidèle à la gauche.