Retour sur trois idées qui marquent le débat sur la loi travail : la méfiance vis à à vis de l’entreprise, la peur de la négociation collective et la crainte des rapports de force dans l’entreprise.
Une évaluation quantitative – via un modèle innovant – montre que la loi El Khomri substitue des jeunes à des moins jeunes, et des CDI désormais plus précaires aux CDD.
Faut-il plafonner les indemnités de prud’hommes ? Les conseils de prud’hommes sont-ils des facteurs d’insécurité pour les employeurs, surtout les PME ? Cette étude nuance ces certitudes à la mode.
Au-delà des débats autour du modèle de travail que propose la loi El Khomri, on s’aperçoit que les jeunes cherchent d’autres modes d’entrée dans la vie active, moins formels, plus indépendants.
En défense de la loi El Khomri : on ne doit pas craindre le développement d’un droit social conventionnel et inclusif, au plus près des salariés et des besoins de l’action productive.
Claude Didry, École Normale Supérieure Paris-Saclay – Université Paris-Saclay
La loi travail, fortement contestée, est soutenue par un agenda politique qu’il ne faut pas craindre de discuter. Elle doit donner lieu à un diagnostic renouvelé sur ce qu’est aujourd’hui le travail.
Facebook, Twitter, YouTube, pétitions en ligne : le mouvement social passe de plus en plus par le numérique. Des instruments qui permettent aussi de faire irruption dans le débat public.
Les jeunes sont les mieux à même de comprendre les emplois du futur. Il faut leur faire confiance pour qu’ils aient enfin espoir d’intégrer le monde du travail.
Selon une étude, les suppressions d’emplois semblent susciter moins d’indignation dans les médias depuis le tournant des années 2000. Quelques pistes d’explication.
Non seulement il est difficile et coûteux pour les multinationales de connaître les législations du travail de chaque pays, mais ces législations sont une source d’inéquité pour les salariés.
En France et dans de nombreux autres pays, les jeunes diplômés n’arrivent pas à obtenir des emplois à la hauteur de leurs qualifications. Que faire face à ce constat qui s’aggrave ?
Inverser la courbe du chômage passe peut-être par une réforme du droit du travail – si cette corrélation est prouvée. Mais c’est notre conception même de l’entreprise qui doit être révisée.
Pour créer de l’emploi en France, faut-il laisser le monopole de la prise de décision aux seuls employeurs-capitalistes ? Alors que le gouvernement lance un nouveau plan, la question peut se poser.
Face à leurs conditions de vie fortement dégradées depuis la fin des années 2000, beaucoup d’étudiants doivent trouver des emplois salariés. Or cela nuit à leurs études. Comment concilier les deux ?
Retour sur une étude-testing d’octobre 2015 montrant qu’à compétences égales, les candidatures de Michel, Nathalie, Dov et Mohammed n’ont pas les mêmes chances pour le même poste.
L’emploi des jeunes est lié aussi à leur accès au logement dans les zones où les tensions pour se loger sont fortes. L’État doit prendre des mesures pour favoriser leur mobilité.
Oui il y a de plus en plus d'enfants qui travaillent en Europe. Mais des solutions existent. Elles passent par la révision en profondeur de la directive européenne sur le travail des jeunes.
Professeur des universités, sociologue de l'entreprise et de la négociation. Chercheur au Centre Max Weber, Lyon. Chercheur associé à Irené, Cergy, et au Crimt, Montréal., INSA Lyon – Université de Lyon