Les attaques de Pâques semblent principalement être le fruit de l’importation sur l’île du djihad transnational, plutôt que le fait de dirigeants musulmans locaux modérés.
La puissance des cellules terroristes repose non pas sur leurs leaders mais plutôt sur leur complexité et leur fluidité. L’absence de direction au sens traditionnel du terme les rend difficile à contrer.
La série d’explosions meurtrières visant des églises et hôtels, lors de ce dimanche de Pâques, ouvre un nouveau chapitre dans les tensions communautaires de l’île.
Assisterions-nous à la lente prolifération et acceptation de la haine ? Celle-ci est encouragée par l'effondrement du système éducatif, le détournement du savoir et la passivité politique et éthique.
Même si des progrès ont été réalisés ces dernières décennies, la fin de la course au moins-disant social et fiscal apparaît encore comme une perspective lointaine dans l’UE.
Si le califat de Daech s’est effondré, crier victoire est largement prématuré. La lutte contre le terrorisme promet d’être longue, à l’extérieur de nos frontières comme sur le territoire national.
Et si Boko Haram puisait sa violence non pas dans le terrorisme islamique contemporain mais dans une histoire régionale meurtrière qui a eu un écho puissant au tout début du XXᵉ siècle ?
Dans cette région du Mozambique riche en ressources, les suppositions et les théories du complot abondent au sujet des insurgés qui sèment la violence.
Le conspirationnisme est-il une caractéristique à part entière de ce mouvement, ou le complotisme de quelques « gilets jaunes » est-il mis en avant par ses détracteurs pour le décrédibiliser ?
De nombreux progrès ont eu lieu depuis 2015 dans l’édification de l’Europe de la sécurité. Mais l’Union se heurte toujours à toute une série de difficultés évoquées ici.
Qualifié de « djihadisme », ce type d'actes n'est pas du terrorisme et se rapproche plutôt des tueries aux Etats-Unis commises par de individus qui cherchent à se venger de la vie.
Une étude souligne les biais cognitifs chez les investisseurs américains qui se détournent des produits de la finance islamique en période d’attentats.
Il est illusoire d’élaborer un plan de paix sans prendre en considération la pluralité des acteurs du conflit yéménite et des enjeux locaux, régionaux et internationaux qui s’y superposent.
La création du Parquet national antiterroriste tend à faire croire qu’il serait plus efficace de rassembler les affaires de terrorisme au sein d’un seul ministère public.
Qu’avons-nous vécu au juste ? Une série d’attentats supplémentaires particulièrement meurtriers ? Ou bien un véritable tournant dans notre récit collectif ? Et que sommes-nous finalement devenus ?
Responsable du Département International Relations and Diplomacy, Schiller International University - Enseignante en relations internationales, Sciences Po
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité