Alexeï Navalny emmené en prison après sa condamnation à 30 jours de prison après une audience judiciaire tenue au commissariat de Khmiki, près de Moscou, le 18 janvier 2021. Deux semaines plus tard, il sera condamné à trois ans et demi de prison ferme.
Alexander Nemenov/AFP
À l'instar de l'Empire des tsars et de l'Union soviétique avant elle, la Russie de Vladimir Poutine tient à sauvegarder les apparences de l'indépendance de la justice lorsqu'elle condamne les gêneurs.
Les victimes de violence conjugale regrettent parfois d'avoir appellé la police, car elle se sentent abusée une deuxième fois par les enquêteurs.
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Les enquêtes policières en matière de violence conjugale font revivre un deuxième traumatisme aux femmes qui en sont victimes. L’État doit revoir les procédures judiciaires entourant ce type de crime.
Sivaloganathan Thanabalasingham, un Sri-Lankais accusé du meurtre au premier degré de sa femme a bénéficié d’un arrêt des procédures pour délais déraisonnables (arrêt Jordan) en avril 2017. Il n’avait toujours pas subi son procès, près de cinq ans après le dépôt des accusations. Sur la photo, il arrive pour un contrôle de détention à la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada à Montréal, le 13 avril 2017.
La Presse Canadienne/Graham Hughes
Les tribunaux se voient obligés d’appliquer l’arrêt Jordan par défaut et ordonnent automatiquement l’arrêt des procédures lors d’un délai jugé déraisonnable, incluant pour les crimes graves.
Une résidente de l'EHPAD Korian Vill'Alize à Thises, le 16 avril 2020. Des milliers de personnes ont perdu des proches durant la crise sanitaire et certaines demandent aujourd'hui des comptes.
SEBASTIEN BOZON / AFP
Recourir à la justice pénale n’est pas forcément la meilleure solution pour soulager les familles ayant perdu des proches lors de la pandémie de Covid-19.
Contrôle des attestations dans un métro à Rennes le 29 avril.
Damien Meyer/AFP
Les sanctions prises pour faire appliquer les mesures de sécurité sanitaire auprès de la population et plus largement, la gestion de la crise bousculent considérablement l’application du droit pénal.
Docteur en droit privé et sciences criminelles, Maître de Conférences Habilité à Diriger des recherches à l'Université de Lille, Codirecteur de l'Institut de criminologie de Lille, Université de Lille