Le programme du FN pour 2017 insiste sur la nécessité de sortir du tourbillon de la mondialisation pour protéger l’intérêt de la France et des Français. Cette stratégie est une erreur de jugement.
Le parti de Marine Le Pen veut instituer un « ministère des Souverainetés » chargé de renégocier les Traités européens et redonner à la France sa pleine autonomie. Un fantasme.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Les acteurs politiques, tentés de s’ajuster à la méfiance et à l’individualisme ambiants, sont peut-être en retard sur ce qui va dans le sens d’un retour au sens, à la solidarité et à l’engagement.
Le chaos qui règne outre-Manche va dissuader les dirigeants politiques des pays européens de s’engager dans un référendum qui risquerait de remettre en cause leur carrière.
Au-delà des milieux traditionnels où le FN a renforcé – souvent massivement – son influence, le parti de Marine Le Pen a su s’attaquer à ceux qui, jusqu’alors, lui étaient relativement hostiles.
Retour sur le scrutin des régionales: un premier tour marqué par l'arrivée en tête du FN, un second par son échec, la victoire de la droite et la rétractation de la gauche.
Pour combattre le Front national, au lieu de le démoniser, il faut commencer par souligner qu’il est un parti banalement capitalo-présidentialiste, pas plus antisystème que d’autres.
Malgré des scores électoraux en hausse sensible d’élection en élection, le Front national peut-il conquérir le pouvoir sans allié ? L’exemple du PCF durant les Trente Glorieuses démontre le contraire.
A deux mois des régionales, des intellectuels de diverses obédiences, emmenés par l'économiste Jacques Sapir, appellent à la sortie de l'euro en transcendant le clivage gauche-droite.
La conjonction entre une situation économique alarmante et la crise des migrants en Europe pourrait bien servir de marchepied à Marine Le Pen, engagée dans une tentative de banalisation du FN.