Les personnes qui ne vivent pas dans les quartiers populaires n'y ont accès qu'à travers le discours médiatique. Mais qu'ont à dire ceux qui sont issus de ces quartiers ?
Donald Trump accuse Joe Biden de vouloir détruire les banlieues pavillonnaires cossues en y injectant de la mixité sociale. Ce débat est crucial, les États-Unis étant devenus une nation de banlieues.
Pour beaucoup de jeunes de quartiers populaires, le confinement est vécu comme insurmontable, injuste, suspect et a récemment donné lieu à de fortes violences.
Au-delà de l’abstention importante, le rôle des politiques en général et des politiques publiques plus précisément semble décourager l’engagement des habitants des quartiers populaires.
Le film de Ladj Ly, acclamé par la critique, se penche sur la misère que vivent ses protagonistes, dénonçant les manquements de la France envers ses citoyens les plus vulnérables.
Thomas Kirszbaum, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
Contrairement à ce que pourrait laisser croire le discours sur « les milliards déversés dans les banlieues », les quartiers visés par la politique de la ville n’ont de prioritaires que le nom.
Les controverses ciblant les musulman·e·s laissent de profondes traces sur les individus. Il est urgent d’en prendre la mesure et d’écouter les premiers concernés, comme le révèle notre enquête.
Le mouvement des gilets jaunes a eu du mal à s’imposer dans ce que les médias nomment « les banlieues ». Pourquoi ? Est-ce à dire que ces espaces ne seraient pas politisés ?
Depuis peu, nous observons de nouveaux modes opératoires chez les « jeunes de cité » : une maltraitance à l’égard des médecins, des pompiers et surtout des guets-apens. Comment interpréter ces faits ?
Manon Ott, Université d’Evry – Université Paris-Saclay
Comment vit-on dans ces anciennes banlieues ouvrières en mutation ? Comment s’y engage, ou non, la jeunesse actuelle ? Un documentaire explore un pan méconnu de la banlieue des Mureaux. Extraits.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le contexte qui autorise les rumeurs et le passage à l’acte est celui, avant tout, d’une fragmentation sociale et culturelle de notre pays, sur fond de crise du système politique.
Si certains habitants des quartiers participent à titre individuel à ce mouvement, d’autres le rejoignent de façon sporadique. Beaucoup attendent et observent, sans pour autant se montrer hostiles.
Pour les habitants des métropoles, la mise en mouvement du monde a intensifié, engorgé, désordonné toute la vie. Les transports en commun témoignent de cet encombrement.
Michel Wieviorka, Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)
Le mouvement des « gilets jaunes » a accepté et compris que la violence peut être éventuellement le prix à payer pour exister et exercer une forte pression sur le pouvoir.
Politologue spécialisée dans l'urbanisme, laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement (UMR CNRS 7218), Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières