Le rythme inédit de hausse des prix enregistré depuis le début de la guerre en Ukraine s’explique principalement par les tensions sur le marché de l’énergie.
La forte inflation a incité certaines entreprises à relever leurs prix de façon masquée, s’exposant ainsi à différentes réactions de la part des consommateurs.
La moindre exposition à la flambée des prix de l’énergie fossile et les dispositifs publics de soutien aux ménages ont notamment permis de limiter la hausse des prix.
Des algorithmes permettent désormais d’estimer le « juste prix » à payer pour le consommateur. Réservés pour l’instant aux grands crus, ils pourraient rapidement influencer le marché grand public.
Les taxes et les coûts de transport mais aussi le financement de la transition énergétique expliquent notamment pourquoi la libéralisation n’a pas, comme attendu, conduit à une baisse des prix.
Les clients, de plus en plus nombreux, restent animés par des motivations qui leur font accepter largement les hausses de prix régulières et les marges confortables des grandes marques.
L’explosion des tarifs du gaz et des carburants risque d’accroître encore les inégalités socioéconomiques déjà exacerbées par deux années de crise sanitaire. Quelles sont les réponses possibles ?
Trop de confiance des agents dans leur information privée mène à une coordination trop faible de leurs choix. La banque centrale peut contrer cet effet en modulant la transparence de sa communication.
L’épuisement de la capacité fiscale peut conduire à un scénario de « dominance budgétaire » dans lequel la politique monétaire ajuste ses objectifs d’inflation pour préserver la solvabilité des États.
Le contexte appelle l’UE à changer de stratégie, en mettant par exemple en place des contrats d’approvisionnement en gaz à long terme et conclure des alliances avec les pays exportateurs.
La conjoncture post-Covid, le fonctionnement des marchés, la nécessaire décarbonation de l’économie mondiale : autant de facteurs qui expliquent les effets yo-yo des prix de l’énergie.
Jean-Philippe Weisskopf, Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) and Philippe Masset, Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO)
Un modèle testé sur plus de quinze ans prédit des hausses de prix ne dépassant pas 10 % alors que la qualité semble au rendez-vous. De plus fortes augmentations apparaîtraient d’ailleurs excessives.
L’innovation évaluative des années 1970 a marqué le passage à une manière de parler du vin de plus en plus mondialisée, moins technique et plus axée sur le plaisir.