La réponse est non : passer d’un établissement à un autre en période de crise revient en effet à subir les coût liés à l’incertitude sans profiter des avantages du relationnel bancaire.
Sandra Bertezene, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
Le Covid-19 a révélé comme rarement la complexité de notre monde et l’incertitude qui en résulte. Pour décrire ce type de contexte volatile, les militaires américains ont forgé un concept’: VUCA.
Si la crise d’approvisionnement liée au Covid-19 peut favoriser les relocalisations dans les secteurs de l’industrie manufacturière, un boom des délocalisations des services doit être anticipé.
Dans des phases de relance économique, les ménages peuvent anticiper de futures hausses d’impôt et épargner, limitant les ainsi les effets sur la croissance.
La relance des programmes d’assouplissement quantitatif pourrait conduire à un financement des entreprises les plus fragiles au détriment de l’investissement dans les plus innovantes.
Jean-Michel Servet, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) and Solène Morvant-Roux, Agence Universitaire de la Francophonie (AUF)
Ces dernières années, les plans d’assouplissement quantitatif ont intensifié la financiarisation de l’économie européenne. La crise actuelle pourrait donc constituer l’occasion de recibler le soutien.
Une telle politique engloberait plus de bénéficiaires que les mesures d’assouplissement quantitatif et permettrait de relancer la croissance par la consommation.
Les citoyens du monde entier s’inquiètent des taux de décès dans leur pays et à l’étranger alors que les effets économiques de COVID-19 commencent à se faire sentir.
Le coût des aides pèsera sur le déficit public qui devrait dépasser largement 4,5 % du PIB en 2020, soit plus du double de la loi de finances 2020 votée fin décembre 2019 (2,2 %).
Thierry Kellner, Université Libre de Bruxelles (ULB) and Mohammad Reza Djalili, Institut des hautes études internationales et de développement de Genève
Les législatives iraniennes du 21 février ne changeront rien à la situation catastrophique d’un pays isolé, économiquement sinistré et en proie à une contestation intérieure massive.