Élu de justesse pour un troisième mandat à la présidence du Brésil, Lula va devoir reprendre en main un État où les militaires, qui lui sont hostiles, sont encore très présents à tous les échelons.
Des partisans de Jair Bolsonaro devant des soldats qui gardent le palais présidentiel, le Planalto, à Brasilia, le 8 janvier 2023.
Ton Molina/AFP
Le « siège de Brasilia » par des partisans de Jair Bolsonaro montre que Lula, dont la vision de la société est à l’opposé de celle de son prédécesseur, aura bien du mal à rassembler ses concitoyens.
Lula avec des représentants des peuples autochtones du Brésil lors de la COP27 à Sharm el-Sheikh, en Égypte, le 17 novembre 2022.
Ahmad Gharabli/AFP
Le contraste est saisissant entre Bolsonaro, déforesteur en chef, et Lula, qui se veut défenseur de l’Amazonie. Au point de susciter des espoirs trop élevés sur le court terme ?
À l'annonce des résultats de la présidentielle, une femme fond en larmes lors d'un rassemblement de partisans de Jair Bolsonaro, à Rio de Janeiro, le 30 octobre 2022 au soir.
Andre Borges/AFP
Emmanuel Véron, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
Quel que soit le vainqueur de la présidentielle brésilienne, il est probable que la Chine continuera de jouer un rôle majeur dans l’économie du pays, comme c’est le cas depuis maintenant vingt ans.
Jair Bolsonaro et son épouse Michelle en prière durant la « Marche pour Jésus », un événement évangélique annuel, le 13 août 2022 à Rio de Janeiro.
Mauro Pimentel/AFP
En 2018, 70 % des évangéliques avaient voté pour Jair Bolsonaro. Cette fois, cet électorat lui semble moins acquis, ce qui devrait assurer la victoire de Lula au second tour.
Manifestation stylisée contre Jair Bolsonaro, destructeur de l’Amazonie, à Rio de Janeiro, en 2019.
Mauro Pimentel/AFP
Durant son mandat, Jair Bolsonaro n’a cessé de diffuser un discours populiste ancré dans une sorte de « post-vérité », notamment sur le dossier de l’Amazonie.
Le 27 mai 2019 dans la ville de Maceio, un vendeur de rue propose des drapeaux brésiliens, des tshirts représentant Olavo de Carvalho et d’autres floqués au nom de Jair Bolsonaro.
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Bruno Ronchi, Université de Rennes 1 - Université de Rennes
Décédé fin janvier, Olavo de Carvalho avait joué un rôle majeur dans l’essor de la droite dure brésilienne et la victoire de Jair Bolsonaro en 2018. Sans lui, le « bolsonarisme » est-il menacé ?
Des partisans du candidat Bolsonaro, à Copacabana, le 21 octobre 2018.
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Armelle Enders, Université Paris 8 – Vincennes Saint-Denis
Ce qui est en train de se passer au Brésil est d’une importance capitale pour les démocraties occidentales, déjà rongées par la montée de droites radicales, souvent dites « populistes ».
Jair Bolsonaro, le leader de l'extrême droite au Brésil, avec des élèves de l'école militaire de Brasilia, le 19 avril 2018.
Evaristo Sa/AFP
Avec la quasi mort politique de Lula, Jair Bolsonaro est passé de challenger à favori. Mais le Brésil est-il prêt à faire de l’extrême droite brésilienne la première force politique du pays ?
Manifestation anti-Lula, le 3 avril 2018, à Sao Paulo.
Miguel Schincariol/AFP
Comme l’illustre la décision de la Cour suprême au Brésil contre Lula, l’usage politique de la justice et la judiciarisation de la politique sont désormais monnaie courante en Amérique latine.
Opération de l'armée dans une favela de la province de Rio (novembre 2017).
Mauro Pimentel/AFP
L’organisation d’un événement sportif planétaire peut permettre de consolider une image, tout en la renouvelant. Dans le cas du Brésil, il est l"occasion d’amorcer un renouveau.