Une résolution de l'ONU visant à punir ceux qui utilisent le viol comme arme de guerre et aider les survivants de telles atrocités a été édulcorée en raison de l'opposition américaine.
Les récents scandales de harcèlement à caractère sexuel dans les médias révèlent à quel point le sexisme ordinaire est profondément ancré en France, et ce, dès l’école primaire.
Pauline Delage, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières
La marche du 24 novembre contre les violences faites aux femmes doit aussi rappeler à l’État que les associations luttant contre ce phénomène rencontrent de trop grandes difficultés économiques.
L’espace de travail du personnel, particulièrement sexualisé, favorise les comportements connotés. Pour lutter contre le phénomène, les directions des établissements doivent redoubler d’efforts.
Il y a un an, le hashtag #MeToo envahissait les réseaux sociaux. Si le harcèlement sexiste était déjà dénoncé, l'ampleur du phénomène marque un tournant dans la prise en compte des victimes.
Que peut-on faire pour aider une personne en détresse ? Les individus déprimés ont tendance à juger moins positifs des événements qui ont tout pourtant pour être considérés sous un angle favorable.
Caroline Michon, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
L’Inde a une histoire longue et plurielle de luttes féministes. Retour sur le mouvement indien des femmes et les enjeux à venir pour les femmes indiennes.
Il faut replacer le débat ouvert par Olivier Roy dans le contexte du politiquement correct, intimement lié aux effets d’une démarche qui a comme but de supprimer le concept de culture.
Que faire face à l’inventivité débordante et galopante des utilisateurs pernicieux de ces nouvelles technologies qui supplantent en trois clics la réactivité de notre système législatif ?
La culture du viol est présente de manière systémique, c’est à dire dans toutes les couches de la société, tous les milieux, toutes les professions, toutes les tranches d’âge ; elle s’insinue partout.
Maurice Daumas, Université de Pau et des pays de l'Adour (UPPA)
En ne retenant que la dimension individuelle et exceptionnelle des affaires récemment dévoilées, on s’exonère à bon compte de ce qui relève plus généralement de la domination masculine.
Bien avant #balancetonporc, les étudiants ont dénoncé le sexisme dans l’enseignement supérieur avec plus ou moins de succès. Ceci est dû en partie à la nature éphémère des collectifs anti-harcèlement.
David Simard, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)
Des pratiques sexuelles qualifiées de perversions comme le fétichisme ou le sadomasochisme pourraient, en 2018, ne plus être classées parmi les troubles mentaux. De même que le transsexualisme.
Les violences sexistes constituent toujours une réalité majeure de la société française. Si le droit positif a évolué, il reste beaucoup à faire sur le plan éducatif, notamment auprès des hommes.
Les jeunes filles parties en vacances dans le pays d’origine de leurs parents courent un risque de mutilations sexuelles, si celles-ci y sont pratiquées. Une campagne vise à mieux les informer.
Entre une culture du viol pleine d’ambiguïtés et des violences gynécologiques trop souvent passées sous silence, la femme et son corps sont sans cesse brutalisés.
Kiteri Garcia, Université de Pau et des pays de l'Adour (UPPA)
Si le droit français reconnaît une série de discriminations comme circonstances aggravantes du meurtre, le genre lui, demeure absent. Mais assiste-t-on à un tournant?
Alors que l’ONU célèbre l’émancipation des filles, ces dernières continuent d’être confrontées à un harcèlement sexuel ordinaire dans l’espace scolaire, prolongé par la sphère numérique.