Le sommet qui a réuni à Pau, le 13 janvier dernier, les dirigeants de la France et du groupe G5 Sahel a débouché sur quelques mesures qui ne suffiront pas à ramener la paix dans la région.
De nombreux pays africains possèdent aujourd’hui tous les attributs de la démocratie, mais n’obtiennent pas pour autant de bons résultats économiques. Quelques éléments d’explication.
Certains estiment que les interventions militaires de la France en Afrique visent à mettre la main sur des ressources naturelles. Un examen attentif des investissements dément cette vision.
La réponse paraît inadaptée devant un ennemi qui semble avoir chaque fois en avance et disposer d’une capacité d’anticipation sur les stratégies de mise en place par l’État.
Le Mali fait face à une double interrogation : est-il possible d'initier un tel dialogue ? Si oui, est-ce souhaitable au vu des objectifs poursuivis par l'État malien et par les djihadistes ?
Catholics are seen as foreign and closely linked to the government, making them a target for armed groups determined to undermine any competing authority.
Pourquoi quitter une zone stable, qui permet d’avoir une croissance économique soutenue avoisinant les 7 %, au moment où l’Afrique affiche son taux de croissance le plus faible depuis 25 ans (1,6 %) ?
Le religieux a clairement pris le dessus sur le politique au Mali : à chaque confrontation les organisations musulmanes parviennent à imposer leurs idées face à l’État.
On est pass de l’ère d’un djihadisme idéologique avec un discours se nourrissant du référentiel religieux à une situation où les populations locales évoquent du « banditisme », de la « criminalité ».
Ismaila Kane, L’Université d’Ottawa/University of Ottawa
La montée des attaques au Burkina Faso est en grande partie imputable à l’affaiblissement de l’État, lui-même provoqué par un contexte politique très instable depuis le début de la décennie.
Les pays intervenants ont peu appris de leurs erreurs. Leur appui fréquent à des groupes armés non-étatiques exacerbent les tensions interethniques et intercommunautaires.
Pourquoi seules les milices peules sont-elles fréquemment accusées de djihadisme par l’ensemble des autres groupes d’autodéfense, avec les répercussions que l’on sait sur les civils ?
Une grande partie des tensions actuelle est due à l’irruption d’acteurs externes. Mais sans État pour s’interposer, défendre et expulser les acteurs de la discorde, la violence risque de s’accroître.
Fousseyni Touré, Université des sciences juridiques et politiques de Bamako
Quelle a été l’influence des associations islamiques et de leurs représentants dans le débat public au Mali ? Et qui aujourd’hui leur oppose un autre discours ?
La parole militaire prend timidement une place plus grande dans l’espace public, reflétant le besoin de mieux expliquer le rôle joué par ceux qui mènent des guerres au nom de leurs concitoyens.
Chercheur sénior au Bonn International centre for conflict studies (BICC) ; Chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le Monde (LAM), Sciences-Po Bordeaux., Université Bordeaux Montaigne
Coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l'Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité